l’hospitalisation en catimini en Espagne du chef des séparatistes du Polisario, le dénommé Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour des crimes de génocide et de terrorisme, ont été «négociées au plus haut niveau entre l’Espagne et l’Algérie», rapporte ce lundi 26 avril, le journal espagnol La Razon.
«Il est considéré comme acquis que l’arrivée de Ghali en Espagne, dans un aéroport où, en théorie, il pouvait passer inaperçu, et son admission à l’hôpital dans la capitale de La Rioja, ont été négociées au plus haut niveau entre l’Espagne et l’Algérie, le pays qui accueille le front Polisario sur son territoire, notamment dans les camps de Tindouf», indique La Razon, quotidien espagnol à grand tirage.
La «discrétion» qui a entouré l’arrivée du dénommé Brahim Ghali en Espagne, en usant de documents de voyage falsifiés, faisant état d’une fausse identité, avait un double objectif: «ne pas mettre en colère le voisin du Sud, le Maroc, et ne pas mettre en colère les victimes du front Polisario, qui ont formulé plusieurs initiatives juridiques dans les tribunaux espagnols contre cet individu et d’autres membres du Polisario», révèle La Razon, soulignant que «dans les deux cas, l’échec a été total».
«Ennemi public numéro Un du Maroc», le dénommé Brahim Ghali dirige le Polisario «d’une main de fer et a été le promoteur de la déclaration de guerre contre le Maroc en novembre dernier», écrit le journal, indiquant que les victimes espagnoles des actes terroristes du Polisario l’accusent d’être «l’un des principaux responsables des attentats ayant provoqué la mort de plusieurs de leurs proches».
Dès que sa présence en Espagne a été confirmée, plusieurs associations, dont l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), des particuliers et d’autres entités, ont activé les actions en justice à son encontre», indique La Razon, ajoutant que le nombre des victimes des attentats promus par le chef des séparatistes s’élève à 300 personnes, selon des estimations avancées par leurs proches.
Depuis 2012, une vingtaine de membres du Polisario sont poursuivis par l’Audience nationale, dont plusieurs, qui résident en Espagne, allaient être convoqués en cette semaine même, pour se présenter devant cette haute juridiction espagnole, annonce La Razon, citant des sources juridiques, et précisant que le dénommé Brahim Ghali est accusé de «génocide, meurtre, blessures, terrorisme, arrestations illégales, tortures et enlèvements».
Pour cette raison, les victimes espagnoles du Polisario réclament que «des mesures nécessaires soient prises pour que le dénommé Brahim Ghali reste sur le territoire national jusqu’à ce qu’il puisse comparaître devant le tribunal et, le cas échéant, être inculpé des crimes susmentionnés».