M. Ross, de manière arrogante, a traduit cela en disant que le Maroc faisait obstruction au processus de référendum.
Le référendum a été arrêté non pas à cause du Maroc, mais à cause du refus catégorique du Polisario que les tribus sahraouies, qui avaient été chassées du territoire par le processus franco-espagnol de l’Ecouvillon de 1958, aient le droit de voter.
Après cela, il était clair pour les Nations Unies et le Conseil de sécurité que l’option du référendum n’était plus une option viable ni réaliste. Les résolutions 1675 et 1720 (2006) du Conseil de sécurité ont réaffirmé l’engagement du Conseil à aider les parties “à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable”. Le 21 avril 2008, le prédécesseur de M. Ross, Peter van Walsum, a déclaré que l’indépendance du Sahara Occidental n’était pas une “proposition réaliste”.
Dans ce contexte, le Maroc a présenté le plan d’autonomie, qui a été déclaré “crédible et réaliste” dans plusieurs résolutions ultérieures du Conseil de sécurité de l’ONU.
M. Ross met en balance l’adoption par le Maroc d’une position conciliante vis-à-vis de l’engagement du Polisario dans un jeu à somme nulle avec le référendum, qui va à l’encontre de l’appel lancé par la résolution 1309 (2000) du Conseil de sécurité aux parties pour qu’elles recherchent des solutions politiques et mutuellement convenues au conflit. . M. Ross sait que l’option du référendum ne sera pas une solution convenue et qu’elle ramènera les franges des années 1990 dans l’impasse, mais il insiste, curieusement, pour la mettre sur la table comme une alternative viable. .
Pourtant, la souveraineté est le principal enjeu du conflit. C’est presque comme si vous vouliez imposer une solution réaliste avant d’arriver à la solution elle-même.
Les Sahraouis votent en grand nombre aux élections locales et nationales : leurs voix sont entendues. Plusieurs organismes internationaux indépendants ont déclaré que les récentes élections au Maroc (comme celles qui les ont précédées) étaient libres et équitables.Pourquoi cela ne constitue-t-il pas une base pour que M. Ross déclare que les voix des Sahraouis (qui vivent dans le territoire) sont entendues ? Pour une raison : M. Ross se range aux côtés de l’Algérie et du Polisario pour dire que la politique marocaine est frauduleuse et donc indigne de confiance.
Ils n’ont pas le droit de circuler librement ni de travailler de manière rémunérée comme le stipule la Convention de Genève. Tout désaccord à ce sujet entraîne la torture, l’exil ou la mort.