Rabat – Le Maroc s’apprête à lancer trois nouvelles Cités des métiers et des compétences (CMC) au cours de la prochaine année scolaire, a déclaré le ministre de l’inclusion économique, des petites entreprises, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri, lors d’une séance à la Chambre des représentants.
Les complexes de formation professionnelle s’ajoutent aux quatre villes déjà établies dans différentes régions du Maroc. Ces dernières années, le Maroc a connu une augmentation significative du nombre de CMC, conformément à la stratégie du pays visant à fournir une formation orientée vers le marché.
Le pays possède actuellement des CMC à Agadir, Nador, Laayoune et Rabat, chacun offrant un large éventail de spécialités et pouvant répondre aux besoins d’un grand nombre d’étudiants. Le complexe d’Agadir offre actuellement 3 240 places, celui de Nador 2 920, tandis que ceux de Laayoune et de Rabat peuvent accueillir respectivement 2 040 et 4 400 étudiants.
Si les progrès sont globalement positifs, le ministre a reconnu que quatre autres villes ont été confrontées à des difficultés dues à la flambée des prix des matériaux de construction. En conséquence, les entreprises de construction responsables de ces projets ont eu du mal à respecter leurs engagements.
Pour résoudre ce problème, le gouvernement a alloué des fonds supplémentaires et lancé de nouvelles procédures d’appel d’offres.
L’objectif principal de la création du CMC est de cultiver une nouvelle génération d’institutions de formation professionnelle qui diffèrent des centres traditionnels.
Les villes visent à fournir aux étudiants des conseils et un accès à des plates-formes multidisciplinaires dans divers secteurs, notamment l’agriculture, le tourisme et les services sociaux. Selon M. Sekkouri, l’objectif ultime est de doter les bénéficiaires des compétences nécessaires pour s’intégrer avec succès dans le marché du travail.
Le ministre a souligné le succès notable des diplômés de la formation professionnelle dans la recherche d’un emploi, avec un taux de placement impressionnant de 69 % par rapport à d’autres types d’enseignement.
Pour améliorer encore les chances d’employabilité des jeunes Marocains, le ministre a appelé à une évaluation continue et à l’amélioration des programmes existants, à la création de nouveaux établissements de formation professionnelle, à l’implication active du secteur privé dans leur gestion, et à une concentration sur le développement des compétences non techniques et des compétences linguistiques, qui sont cruciales sur le marché du travail compétitif d’aujourd’hui.