La riposte iranienne du mois de mars a montré que la République islamique est prête à accroître la pression sur Israël le moment venu.
Les provocations des régimes sionistes à l’encontre de l’Iran durent depuis des années, mais leurs récentes actions ont-elles franchi une ligne rouge que Tel Aviv pourrait payer cher ?
Ce n’est un secret pour personne qu'”Israël” a joué un rôle majeur dans la campagne de propagande contre la République islamique d’Iran, qui a fourni une excuse au gouvernement américain pour violer l’accord nucléaire sous l’ère Obama, ouvrant la voie à une guerre de sanctions contre Téhéran. Les allégations israéliennes concernant l’imminence d’une arme nucléaire iranienne remontent à octobre 1992, lorsque l’ancien président israélien Shimon Peres a affirmé que Téhéran aurait la bombe en 1999. Par conséquent, ces allégations sont rarement prises au sérieux par une organisation internationale réputée.
La dernière tentative d’intimidation, due à une prétendue quête iranienne d’armes nucléaires, par “Israël”, est venue mardi du Premier ministre israélien Naftali Bennett. De manière similaire à l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Bennett a affirmé, par le biais de présentations destinées aux enfants d’âge préscolaire, qu'”Israël” avait obtenu des fichiers secrets prouvant les mensonges de l’Iran sur son programme nucléaire. Il n’existe manifestement aucune preuve d’un tel programme d’armement nucléaire, sans compter que des documents récemment publiés par “Israël” prouvent que Téhéran a trompé l’Agence internationale de l’énergie atomique.
Bien que ce type de propagande de “Tel Aviv” soit certainement une nuisance pour l’Iran, il n’appelle pas une sorte de réponse écrasante, mais lorsqu’il est combiné avec les actions récentes du régime sioniste, il peut faire le contraire pour aider les sionistes.
On sait maintenant qu’il existe des allégations d’un rôle israélien dans l’assassinat du commandant de la Force Quds, Qassem Soleimani, en janvier 2020. Puis, le 27 novembre 2020, il a été dit que les agents travaillaient pour le Mossad israélien. Le 27 novembre 2020, le scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh a été assassiné sur le sol iranien. Une attaque a également eu lieu contre l’installation nucléaire de Natanz en 2021, que les responsables iraniens ont imputée à Israël. Ce ne sont là que quelques-unes des récentes provocations d'”Israël” contre l’Iran.
Et le récent assassinat perpétré par le Mossad israélien a eu lieu à Téhéran, et a coûté la vie à Hassan Sayyad Khudaei, membre du Corps des gardiens de la révolution islamique. Le lendemain, le ministre israélien de la Guerre, Benny Gantz, s’est félicité de la dernière position du gouvernement américain de ne pas bouger sur la question du retrait des Gardiens de la révolution iraniens de la liste des “organisations terroristes” classées par Washington. Et il est devenu clair qu'”Israël” ne se contentera pas de procéder à de tels assassinats, mais qu’il insiste pour essayer de prendre ces actions en pleine figure par les Iraniens.
Si l’on peut tirer une leçon des règles d’engagement nouvellement établies par Téhéran, c’est que s’engager dans un combat à armes égales avec Israël ne pose aucun problème au Corps des gardiens de la révolution islamique. Après la mort de deux citoyens iraniens dans une frappe aérienne israélienne près de la capitale syrienne, Damas, l’Iran a annoncé qu’il allait se venger. Le 13 mars, les Gardiens de la révolution iraniens ont lancé une douzaine de missiles balistiques sur la ville irakienne d’Irbil, visant les bases du Mossad israélien. Selon les informations, trois agents du Mossad ont été tués et 7 autres ont été blessés.
La riposte iranienne du mois de mars a montré que la République islamique est prête à accroître la pression sur Israël le moment venu. Malgré les indications claires selon lesquelles Téhéran réagira au récent assassinat d’un membre des Gardiens de la révolution iraniens, Tel Aviv ne semble pas s’empêcher de remuer le couteau dans la plaie. Elle l’a fait par sa rhétorique anti-iranienne, ainsi qu’en provoquant la résistance palestinienne et toutes les puissances régionales, en franchissant toutes les lignes rouges dans Jérusalem occupée, et en profanant le sanctuaire de la mosquée Al-Aqsa dimanche dernier lors de l’installation des colons israéliens.” La marche de la science”.
Si le régime sioniste était un boxeur, il courrait et raillerait son adversaire, les yeux bandés, le menton en l’air, confiant qu’il ne sera pas touché. Il est facile de voir, avec un peu de patience, comment la résistance dans la région va porter un coup dur. Israël a été averti à plusieurs reprises de ne pas franchir certaines lignes rouges, de les franchir continuellement et de danser sur les tombes de ceux qu’on tue lorsqu’on y arrive.
Ce n’est qu’une question de temps avant que l’Iran ne riposte avec d’autres forces de résistance dans la région, et les dirigeants immatures des colons paieront certainement un lourd tribut à leurs paroles et à leurs actes.