La Maison de la Fatwa a dénoncé la démarche de Bashagha visant à renverser l’administration basée à Tripoli, considérant qu’il s’agit d’un coup d’État armé visant à s’emparer du pouvoir.
Le Conseil de recherche de la Maison a imputé au gouvernement du Parlement dirigé par Fathi Bashagha la responsabilité des affrontements qui ont éclaté dans la capitale mardi, et qui, selon lui, ont terrorisé les civils et semé le chaos.
Dans une déclaration publiée mardi, le Conseil a appelé le gouvernement d’union nationale à respecter ses obligations en matière de maintien de la sécurité et de la stabilité dans la région et à demander des comptes à toutes les personnes impliquées dans les événements de mardi.
À un autre niveau, la Fatwa House a exprimé sa perplexité face à la réaction de certaines missions étrangères en Libye.
Elle s’est dite “surprise par les déclarations de l’ambassade des États-Unis et de la mission de l’ONU, qui assimilent le gouvernement internationalement reconnu à ceux qui se retournent contre lui par la force des armes pour prendre le pouvoir, et ont failli allumer un feu de guerre et de dissensions à l’intérieur de la capitale, dont Dieu seul connaît l’ampleur”.
Le Conseil a souligné que le salut du pays réside dans la dissolution de la Chambre des représentants et du Haut Conseil d’État, et dans la tenue d’élections législatives sur des bases constitutionnelles.
“Le pays ne sera jamais en paix tant que ces organes (HoR HCS) resteront perchés sur la poitrine des Libyens, prolongeant leur mandat, pillant les richesses de la nation et permettant aux criminels de prendre le pouvoir.”
Il a également félicité les bataillons de sécurité pour leur réponse rapide dans la défense de la capitale, avertissant que le fait de conspirer avec les “agresseurs” de quelque manière que ce soit est un péché en Islam.