Rabat – Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et membre du conseil de la FIFA, a publié une réponse niant les récentes allégations selon lesquelles il aurait fait campagne pour retarder la Coupe d’Afrique des Nations (AFCON) de cette année.
Des personnalités du monde du football du Cameroun, pays hôte de l’AFCON 2022, affirment que M. Lekjaa, ainsi que son homologue égyptien Hani Abo Rida, ont tenté d’utiliser leurs relations avec Gianni Infantino, l’actuel président de la FIFA, pour retarder de plusieurs semaines ou mois le tournoi de l’AFCON de ce mois-ci. Lekjaa dément ces accusations.
“En novembre, nous étions en Égypte pour l’assemblée générale de la CAF [Confédération africaine de football] et tout le monde était unanime pour commencer la CAN le 9 janvier, comme prévu”, a déclaré Lekjaa à Radio France International (RFI).
“Suite à l’évolution du COVID-19 et à l’apparition de la variante Omicron, nous avons évidemment discuté de ce sujet”, a-t-il ajouté. “Personne, et je le répète, personne n’a suggéré de retarder le tournoi”.
“J’ai vu moi-même l’évolution extraordinaire des infrastructures et des stades, et l’équipe marocaine a été l’une des premières équipes à arriver au Cameroun”, a poursuivi Lekjaa.
Samuel Eto’o, ancienne star camerounaise et actuel chef de la fédération de football du pays, aurait critiqué et contrecarré les tentatives présumées de Lekjaa de retarder le tournoi.
Dans un développement critique pour les relations traditionnellement fortes entre le Cameroun et le Maroc, Eto’o serait allé jusqu’à décrire les actions présumées de Lekjaa comme un “mouvement hostile du Maroc”.
Roger Milla, un autre ancien footballeur camerounais, a également critiqué le Maroc et l’Égypte pour leur tentative présumée de retarder l’AFCON de cette année. Selon lui, le Maroc et l’Égypte ne cessent de “semer la pagaille” en Afrique.
“S’ils ne sont pas africains, ils peuvent aller jouer en Europe, en Asie ou ailleurs, mais ils ne peuvent pas continuer à semer la pagaille en Afrique”, a déclaré Milla dans une interview accordée à TV5 Monde.
Pour sa part, le Maroc a nié ces allégations et a accusé les critiques de “dire du mal des autres pays”, ainsi que de “creuser un fossé artificiel entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne.”
“Nous sommes au Cameroun depuis le 2 janvier et tout se passe dans les meilleures conditions aujourd’hui, au moment où je vous parle”, a déclaré Lekjaa à RFI.