Rabat – Un groupe de 13 femmes réfugiées a escaladé le Mont Toubkal au Maroc le 13 décembre, afin d’attirer l’attention du public sur la lutte contre la violence sexiste.
Les 13 femmes réfugiées et sept employées du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) ont entrepris un voyage intimidant pour escalader le plus haut sommet du Maroc.
Fuyant l’instabilité politique au Yémen, en Syrie, en République démocratique du Congo, en Libye et au Sénégal, ces femmes participent aujourd’hui à l’initiative “16 jours contre la violence sexiste” du HCR.
Ce groupe vise à sensibiliser aux défis auxquels sont confrontées les femmes, et notamment les femmes réfugiées, dans le monde entier.
Avec des écharpes orange autour du cou, la couleur symbolisant la lutte contre la violence sexiste, les femmes se sont lentement dirigées sur le chemin rocailleux vers le sommet de la montagne couvert de neige.
Enracinée dans l’inégalité entre les sexes, l’initiative des Nations unies définit la violence sexiste comme tout acte préjudiciable dirigé contre un individu en raison de son sexe.
Les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la violence sexiste, les estimations mondiales indiquant qu’une femme sur trois dans le monde subit des violences à un moment donné de sa vie.
La violence sexiste à l’égard des femmes est encore aggravée dans le cas des femmes réfugiées. Les femmes représentent près de la moitié des 253,6 millions de personnes déplacées dans le monde en raison de l’instabilité politique et des difficultés économiques dans leur pays d’origine.
Selon les ONG internationales, les femmes réfugiées courent un plus grand risque de subir des violences sexistes. En fait, les recherches montrent que les femmes sont plus susceptibles de souffrir de vulnérabilité et de marginalisation.
Lorsque les femmes réfugiées fuient les guerres dans leur pays d’origine, elles sont susceptibles d’être confrontées à la traite des êtres humains, aux enlèvements et aux mariages forcés.
Les rapports des Nations unies indiquent que les filles réfugiées au niveau secondaire ont 50 % de chances en moins de s’inscrire dans un lycée que leurs homologues masculins.