Rabat – Le Camp pour la justice climatique, qui aura lieu du 26 au 30 septembre en Tunisie, devrait rassembler environ 400 jeunes organisateurs, défenseurs et militants du climat du Moyen-Orient, d’Afrique et d’autres régions du Sud.
L’événement, qui cible les mouvements et les groupes locaux impliqués dans la réalisation de la justice climatique, vise à aider les participants à “créer des stratégies et à exiger des dirigeants mondiaux une réponse juste et équitable à la crise climatique”, indiquent les organisateurs dans un communiqué.
Le camp sera l’occasion pour les personnes venant des régions qui sont “les plus vulnérables aux effets du changement climatique” de “construire des ponts de solidarité et d’action conjointe” avec les acteurs du climat dans le sud du monde, ajoute le communiqué.
L’événement vise également à “définir des stratégies collectives”, dans le but de faire prendre conscience de l’urgence d’un “changement systématique” au profit de l’environnement, selon le communiqué.
Ahmed El Droubi, responsable régional des campagnes à Greenpeace Moyen-Orient et Afrique du Nord, a déclaré : “Les nations et les communautés les moins responsables sont celles qui souffrent le plus des impacts de l’urgence climatique, qui ne fait qu’aggraver les injustices historiques.”
Le camp se tiendra moins de deux mois avant la conférence des Nations unies sur le changement climatique, qui aura lieu en Égypte. El Droubi a ajouté : “En novembre, les dirigeants mondiaux prendront des décisions en Égypte, qui affecteront l’avenir de nos communautés.”
Il a souligné la nécessité pour les pays du Sud d'”être à l’avant-garde de ce processus afin de faire pression pour une véritable action en faveur du climat, plutôt que d’être une nouvelle séance de photos produisant des mots et des promesses vides.”
Tasnim Tayari, responsable de l’engagement citoyen à l’organisation I Watch, a souligné que les communautés du Sud ont un accès limité “à des choses comme l’internet, les transports et les financements qui permettent à des groupes dans d’autres parties du monde de s’organiser en tant que mouvement”.
Elle a conclu : “Le Camp pour la justice climatique nous donne un accès massif à un espace où nous pouvons travailler ensemble pour construire une conversation sur le climat centrée sur le Sud global, et continuer à rester connectés.”