La Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF) a transmis 11 dossiers aux autorités judiciaires durant l’année 2020, sur la base des analyses spontanées réalisées sur les déclarations de soupçon, rapports confidentiels ou informations spontanées en provenance des cellules étrangères homologues.
Dans un bilan détaillant les réalisations du ministère des Finances auquel est rattachée la CTRF, il a été indiqué que durant la période de 2018 jusqu’a la fin de novembre 2020, la cellule du traitement du renseignement financier a reçu 6354 déclarations de soupçon, dont 1924 au titre de l’année 2020, des signalements qui proviennent «particulièrement des banques et établissements financiers».
La CTRF a, par ailleurs, été destinataire «de 398 rapports confidentiels de l’administration des Douanes, des impôts, de l’Inspection générale des finances et de la Banque d’Algérie, dont 54 au titre de l’année 2020», a précisé la même source. Au titre de l’année 2020, l’exploitation des informations suscitées a permis à la CTRF de signaler tous les cas suspects aux autorités nationales concernées, dont 11 dossiers pour les autorités judiciaires, a ajouté le même ministère.
Pour rappel, dans ces précédentes déclarations, l’ancien président de la CTRF, Abdenour Hibouche, avait déclaré que «durant le premier semestre de chaque année, pas moins de 500 à 600 déclarations de soupçon relatives au blanchiment d’argent sont enregistrées», ajoutant que le même nombre a été enregistré durant le premier semestre 2019.
La CTRF a indiqué dans un bilan qu’elle a intensifié «les actions de coopération avec ses homologues étrangers pour lutter contre le blanchiment d’argent, les transferts illicites et le financement du terrorisme».
Afin de booster le travail de la CTRF, les autorités ont mis en place un Comité national d’évaluation des risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et du financement de la prolifération des armes de destruction massive, qui a pour tâche d’accompagner la cellule de traitement du renseignement financier dans la coordination et le suivi des exercices d’auto-évaluation et d’évaluation mutuelle du dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive et d’examiner les projets de rapports élaborés dans ce cadre.