Rabat – L’Espagne offrira au Maroc une aide de 30 millions d’euros (321 millions de dirhams) dans le but d’aider le pays nord-africain à lutter contre le trafic d’êtres humains et la migration irrégulière.
“Dans le cadre des relations bilatérales entre les deux pays, la coopération maroco-espagnole se renforce pour lutter contre le phénomène de la migration illégale”, a rapporté le média espagnol La Razon.
Le ministre espagnol de l’Intérieur, Fernando Grande-Marlaska, a commenté l’aide financière espagnole en soulignant l’importance de la coopération sécuritaire entre les deux pays.
Les autorités espagnoles restent convaincues du “rôle fondamental que joue le Maroc pour mieux combattre” les défis de la migration irrégulière, a déclaré le responsable espagnol.
En avril, l’Espagne et le Maroc ont publié une déclaration conjointe dans laquelle les deux pays ont réitéré leur détermination à continuer d’améliorer la coopération contre la migration irrégulière.
Cette déclaration conjointe a été faite lors de la visite du Premier ministre espagnol Pedro Sanchez au Maroc, où il a rencontré le roi Mohammed VI.
“La coopération dans le domaine de la migration sera réactivée et renforcée”, peut-on lire dans la déclaration.
La police nationale marocaine a saisi 742 documents de voyage falsifiés, 67 bateaux pneumatiques, en plus de 65 véhicules utilisés pour déplacer des personnes pour la migration irrégulière en 2021, selon un rapport de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN).
Le rapport de la DGSN a également indiqué une baisse des crimes violents au cours des six dernières années, notant qu’ils n’ont pas dépassé 4% de tous les crimes, avec près de 46 000 cas de violence enregistrés.
Les opérations ont permis à la police d’envoyer 31 188 personnes devant les tribunaux, ce qui représente une augmentation de 15 % des suspects arrêtés, a reconnu la DGSN.
En plus de contribuer à la répression de la migration irrégulière par la Méditerranée, les autorités marocaines aident l’Espagne à sécuriser les frontières de Ceuta et Melilla, qui sont des lieux de migration populaires pour ceux qui espèrent passer en Europe.
Lire aussi : Le ministère espagnol de l’égalité demande la révision des accords migratoires avec le Maroc