Rabat – Le Maroc s’est joint aux États-Unis et à l’Italie pour participer à l’exercice antiterroriste Mediterranean Trident (MED) du 9 au 11 novembre à Rome.
L’exercice multilatéral, qui s’est déroulé sur trois jours, s’est concentré sur le partage des meilleures pratiques et a contribué à renforcer la coopération régionale en matière de détection des matières radiologiques et nucléaires dans les ports maritimes et sur les scènes de crime.
En outre, les pays se sont coordonnés pour mener des enquêtes médico-légales nucléaires conjointes, selon un communiqué officiel rapporté par l’Agence de presse marocaine (MAP).
L’exercice “permet aux pays d’améliorer leurs capacités à empêcher les terroristes et autres acteurs non étatiques d’acquérir des matériaux, des connaissances techniques et des équipements pour les armes de destruction massive”, explique le communiqué.
L’Italie et le Maroc sont des partenaires clés des États-Unis en matière de coopération antiterroriste. Les pays ont une longue histoire de co-conduite d’opérations antiterroristes. Les trois pays, en plus du Niger, président le groupe de travail africain de la Coalition mondiale contre l’organisation terroriste ISIS.
En juin dernier, les États-Unis ont organisé pour 30 douaniers marocains une formation axée sur la lutte contre le terrorisme.
Cette formation visait à aider les fonctionnaires marocains à empêcher les groupes terroristes d’avoir accès à des matières dangereuses chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. La formation a été menée par quatre spécialistes américains, dont un chimiste nucléaire et un biologiste, du Département de l’Energie des Etats-Unis.
Alors que le Maroc continue à travailler avec des partenaires internationaux pour améliorer ses opérations de contre-terrorisme, le pays a déjà un bilan impressionnant en matière de dissuasion des activités terroristes.
Les données officielles indiquent que depuis 2002, le pays a déjoué plus de 500 attaques terroristes. La proximité du Maroc avec des régions politiquement instables en Afrique le rend particulièrement vulnérable aux opérations terroristes soutenues par des milices. Depuis 2013, 88 % des attaques terroristes déjouées avaient des liens directs avec ISIS.