Rabat – Le roi Mohammed VI est favorable à la tolérance religieuse et à la coopération en Afrique, a affirmé Cheikhoul Aïma Ousmane Diakité, président du Conseil supérieur des imams, mosquées et affaires islamiques de Côte d’Ivoire (COSIM).
En marge du Colloque international sur le dialogue interreligieux, Diakité a salué les efforts du Roi Mohammed VI dans la promotion de la coopération et du développement de l’Afrique, affirmant que le “peuple ivoirien peut témoigner” de l’impact positif des projets menés par le “fils dévoué de l’Afrique”.
Le président du COSIM a remercié le monarque marocain pour la création de la Fondation Mohammed VI d’Oulema africaine, ainsi que de sa section ivoirienne.
Fondée en 2015 sous le dahir n° 1-15-75, la fondation, selon son site internet, coordonne les efforts des Oulema (savants) musulmans à travers l’Afrique. Elle promeut les valeurs religieuses de tolérance et l’héritage islamique et établit une coopération entre le Maroc et les États africains dans les domaines religieux, scientifiques et culturels. La fondation compte 34 sections à travers le continent, notamment au Ghana, au Niger, en Afrique du Sud et en Côte d’Ivoire.
La section de Côte d’Ivoire a co-organisé l’événement international en partenariat avec le COSIM. Se déroulant à Abidjan, cette manifestation internationale de trois jours est placée sous le thème “le message éternel des religions”.
Plus de 600 chercheurs et participants africains de confession musulmane et chrétienne se sont réunis à cette occasion pour faire le point sur la situation du dialogue interreligieux sur le continent.
“Comme dans la plupart des pays africains, il existe déjà ici une tradition informelle de dialogue interreligieux, à travers la coexistence pacifique de communautés de croyances différentes”, a commenté M. Diakité.
Il a ajouté que “c’est le dialogue de la vie où les femmes et les hommes, dans leur diversité religieuse, partagent leurs peines et leurs joies au quotidien. Dans la rue, au travail, à l’école, chacun reconnaît l’autre comme son semblable, malgré la différence de croyance.”
Pourtant, la tradition informelle du dialogue présente des lacunes, a-t-il fait valoir, notant que les participants s’engageront à affiner les stratégies nationales pour y remédier.
Pour sa part, Cheikh Ndiaye Salehou, président de la section ivoirienne de la Fondation Mohammed VI des oulémas africains, a souligné le plaidoyer du roi pour la paix et l’unité en Afrique, ainsi que les valeurs islamiques de paix et de coexistence pour contrer la haine et l’extrémisme.
Salehou a ajouté que l’Afrique d’aujourd’hui a besoin d’un dialogue constructif sur la coexistence et la tolérance qui nécessite un retour aux “sources pures de la religion”.
“Seule cette culture du dialogue et de l’échange qui est à même de mettre fin aux dérives et aux extrémismes qui conduisent inévitablement au ressentiment et à la violence, d’où l’importance réelle et actuelle du thème de notre colloque”, a-t-il souligné.