Rabat – Un nouveau scandale de pédophilie a éclaté dans une salle d’aérobic de Rabat, où un entraîneur de 59 ans a été filmé par les caméras de vidéosurveillance en train de harceler sexuellement des élèves mineurs.
Selon un média marocain, le suspect, qui est également le propriétaire de la salle de sport, a profité des séances de karaté et d’aérobic qu’il proposait aux mineurs pour les attirer par des gestes agressifs.
Le père d’une des victimes a déposé une plainte pour agression sexuelle contre l’entraîneur pour son implication présumée dans cette affaire. Six autres mineures, interrogées par la police marocaine à Rabat, ont confirmé à la police qu’elles avaient été harcelées sexuellement par leur entraîneur qui allait jusqu’à toucher leurs parties intimes.
Le pédophile a soudainement quitté Rabat pour son village natal près de Marrakech après que le procès a été intenté contre lui. Il a toutefois décidé de se rendre volontairement lorsque le tribunal a émis un mandat de perquisition à son domicile.
La victime, qui a porté plainte, a déclaré que le suspect la convoquait parfois, lui demandant de lui apporter de l’eau à un étage isolé du même gymnase. À son retour à l’étage initial du gymnase, ses collègues ont remarqué qu’elle pleurait.
Le suspect a toutefois déclaré que ses actes ne sont pas répréhensibles, car, selon lui, ces gestes entrent dans le cadre de la formation qu’il dispense à ses élèves.
Des employés travaillant pour l’association à laquelle appartient le gymnase du suspect ont déclaré n’avoir jamais remarqué le comportement criminel de l’entraîneur.
De son côté, la police aurait visionné plusieurs caméras de surveillance ainsi que des enregistrements “DVR” et aurait conclu que “l’entraîneur de karaté et d’aérobic était effectivement coupable de gestes obscènes à l’encontre de ses élèves.”
Ce n’est pas la première fois qu’un incident de pédophilie se produit à Rabat. Un homme australo-hongrois a été arrêté en août 2019 alors qu’il tentait de prendre des photos de mineurs sur la plage de Rabat.
Un autre incident qui a créé un tollé national est celui d’Adnane Bouchouf, 11 ans, qui a été enlevé, violé et tué en septembre 2020.
La même année, un homme de 50 ans a été condamné à 20 ans de prison pour avoir violé 20 filles mineures à Lissasfa, une région de Casablanca.
Une commission indépendante a récemment révélé dans un rapport que plus de 3 000 ecclésiastiques français travaillant dans l’Église catholique française depuis les années 1950 étaient pédophiles et ont abusé sexuellement de plus de 200 000 enfants au cours des 70 dernières années.
L’article 485 du code pénal marocain stipule que les abus sexuels sur les enfants et les mineurs sont passibles d’une peine de prison allant de 12 à 20 ans.