Rabat – La police de la ville d’Oujda, dans le nord du Maroc, a arrêté mardi une infirmière pour son implication présumée dans une affaire de falsification des données du vaccin COVID-19.
Les services de sécurité ont arrêté la suspecte de 24 ans en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).
Selon un communiqué de la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN), la femme manipulait et falsifiait des dossiers de vaccination pour des clients qui payaient pour obtenir ces dossiers sans être vaccinés.
L’infirmière aurait saisi des données dans le système de son hôpital pour enregistrer des personnes non vaccinées refusant de prendre leurs doses de vaccin COVID, leur permettant frauduleusement d’obtenir le laissez-passer vaccinal. Elle aurait effectué ces opérations de falsification contre des sommes d’argent allant de 1 000 (108 $) à 2 000 (216 $) dirhams.
L’enquête préliminaire a conduit à l’arrestation de trois autres complices, qui ont tous été placés en garde à vue aux côtés de la principale suspecte en attendant que l’enquête se poursuive pour faire la lumière sur cette affaire.
Les cas de faux certificats de vaccination et de cartes de vaccination falsifiées sont devenus monnaie courante dans de nombreuses villes marocaines ces derniers mois.
En novembre, la police de Marrakech a également arrêté une infirmière pour avoir falsifié des documents officiels et manipulé les données relatives aux vaccins afin d’enregistrer des personnes non vaccinées.
Le carnet de vaccination est obligatoire au Maroc depuis le 18 octobre, et certaines personnes qui ne veulent pas se faire vacciner se tournent vers d’autres solutions pour bénéficier des avantages du carnet de vaccination — voyager au Maroc et à l’étranger, ainsi qu’accéder à des espaces publics fermés — sans pour autant recevoir leurs doses.