Chaque migrant a payé entre 3000 et 6000 euros pour embarquer à l’aube depuis la plage de Aïn El Turk, en Algérie, et partir pour les côtes espagnoles», a rapporté vendredi dernier La Gaceta de Almeria, site d’informations.
Le média a souligné que «les services de sécurité font face à l’arrivée massive d’embarcations illégales», en précisant qu’en 48 heures, «plus de 400 migrants illégaux algériens sont arrivés à bord de 30 embarcations dans la province d’Almeria entre mercredi 30 juin et vendredi 2 juillet».
Un flux que n’arrivent plus à contrôler les autorités espagnoles, si l’on se fie à la même source se référant à la police. «Nous sommes confrontés à un flot d’entrées inattendues, nous n’avons pas assez d’agents et nous ne pouvons pas contrôler toutes les côtes de la province d’Almeria avec les effectifs actuels» ce qui oblige ces autorités «à remettre en liberté des centaines de jeunes venus d’Algérie en l’absence d’ordres judiciaires déterminant leur placement dans les centres de rétention pour migrants».
La même source précise que «trois ressortissants algériens ont été arrêtés pour le chef d’accusation de “crime contre les droits des citoyens algériens” lorsqu’ils ont piloté des bateaux avec 29 personnes à bord de la côte algérienne jusqu’à ce qu’ils soient secourus par le service de sauvetage maritime d’Almeria».
Selon les investigations des services de sécurité espagnols, avec le soutien des organisations non gouvernementales, comme Frontex, «la filière algérienne prend essentiellement naissance à partir des côtes de l’Ouest algérien, notamment Aïn Turk (Oran) et chaque harrag débourse entre 3000 et 6000 euros pour embarquer à destination des côtes de l’Andalousie».
Ce flux humain de harraga, favorisé par les bonnes conditions climatiques enregistrées ces derniers jours, inquiète de plus en plus les autorités espagnoles.