Rabat – Un tribunal marocain de Tanger a condamné cette semaine un professeur à un an de prison pour son implication dans le “scandale du sexe contre des notes”, une affaire qui lie des professeurs au harcèlement sexuel contre des étudiants.
“Nous ne sommes pas satisfaits du verdict, car nous parlons de faits très graves qui resteront à jamais gravés dans la mémoire de la victime”, a déclaré à l’AFP l’avocate Aicha Guella.
L’avocate a souligné que la victime du professeur fera appel du verdict.
La police marocaine a arrêté le professeur de 46 ans en janvier dans le cadre d’une campagne nationale pour l’arrestation de tous les professeurs impliqués dans des affaires de chantage et de harcèlement sexuel dans des établissements d’enseignement supérieur au Maroc.
L’implication de professeurs dans des affaires de chantage sexuel, une affaire que les médias ont qualifiée de “sexe contre notes”, a récemment fait la une des journaux internationaux.
Le verdict du tribunal de Tanger à l’encontre de l’accusé, âgé de 46 ans, qui était le professeur d’espagnol de sa victime à l’École supérieure de traduction de Tanger, est le deuxième du genre après que la cour d’appel de Settat, près de Casablanca, a condamné un professeur pour son implication dans le scandale du “sexe contre des notes“.
Ce scandale a fait la une des journaux nationaux et internationaux après que des étudiants ont lancé une campagne pour mettre fin à ce qu’ils ont décrit comme une épidémie de harcèlement sexuel dans les écoles marocaines, notamment à l’université Hassan Ier de Settat, où le scandale a éclaté pour la première fois à la fin de l’année dernière.
Le professeur de l’université Hassan Ier, qui a été condamné à deux ans de prison, a comparu devant le tribunal après que des conversations divulguées entre lui et une étudiante victime se soient répandues sur les médias sociaux.
Les conversations divulguées montraient le professeur demandant des faveurs sexuelles à des étudiantes en échange de “bonnes notes”.
Quatre autres professeurs font l’objet de poursuites judiciaires à Settat, pour leur implication dans le scandale du sexe contre des notes…
Alors que des affaires similaires à Settat et dans d’autres villes marocaines sont en attente de jugement, la police et les tribunaux ont reçu de nombreuses plaintes d’étudiants de plusieurs écoles, dont l’École nationale supérieure de commerce et de gestion (ENCG) d’Oujda.
Selon le code pénal marocain, le harcèlement sexuel est un crime puni d’une peine de prison allant d’un à deux ans.