Le Maroc a décidé de répondre aux sorties des républicains James Baker, John Bolton et James Inhofe condamnant la reconnaissance par Donald Trump de la marocanité du Sahara. Une mission que Rabat a confiée à Elliott Abrams, un diplomate expérimenté ayant travaillé aux côtés de trois présidents républicains : Ronald Reagan, Georges W. Bush et Donald Trump. Pour plaider la cause du royaume, l’ancien assistant spécial du président Bush a mis l’accent sur l’apport du royaume dans la sécurité des Etats-Unis.
Les trois républicains sont connus pour leur «opposition aux revendications territoriales du Maroc et ont appuyé un processus susceptible d’affaiblir le royaume, allié important des États-Unis dans une région dangereuse», a-t-il écrit dans un article publié sur la National Review. «Leurs propositions de céder le territoire au Polisario, une organisation datant de la Guerre froide, dont on ne peut raisonnablement attendre qu’elle joue le rôle du Maroc dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme», a expliqué l’envoyé spécial de Donald Trump au Venezuela avec l’objectif de renverser le régime de Maduro.
Abrams a révélé que l’administration Bush avait rejeté le plan Baker II proposé pour le règlement de la question du Sahara occidental. «Nous avons compris (…) qu’il était tout simplement impossible pour le roi du Maroc d’accepter l’indépendance du Sahara occidental sans déstabiliser son propre gouvernement, avec des conséquences potentiellement énormes pour l’Afrique du Nord et les intérêts américains (…) En effet, ni Hassan II ni le roi Mohammed VI, n’ont envisagé de laisser la région se séparer du Maroc. Agir de la sorte saperait le soutien public à la monarchie et au gouvernement, et affaiblirait les deux», a-t-il justifié.