Le Qatar a apporté dimanche son plein soutien au processus politique et aux nouvelles autorités intérimaires en Libye lors de la visite d’une délégation dans ce pays, en quête de stabilité après une décennie de conflit sur fond d’ingérences étrangères.
«Nous appuyons le processus politique parrainé par l’ONU dans l’espoir qu’il préserve l’intégrité territoriale de la Libye et empêche toute ingérence étrangère dans ses affaires», a déclaré dimanche à Tripoli le chef de la diplomatie qatarie, cheikh Mohammed ben Abderrahmane Al-Thani.
«Nos échanges ont été fructueux, notamment sur l’appui au processus de transition en Libye. (…) La position du Qatar est constante en ce sens», a-t-il ajouté au cours d’une conférence de presse avec son homologue libyenne, Najla al-Mangoush. Celle-ci a pour sa part exprimé le souhait de voir Doha rouvrir son ambassade à Tripoli. A ce sujet, «je crois avoir eu de bonnes nouvelles», a-t-elle déclaré, sans autre précision.
La Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, un chaos marqué par l’existence de pouvoirs rivaux dans l’est et l’ouest du pays. Alors que les Emirats arabes unis, la Russie et l’Egypte ont apporté leur soutien au camp de l’Est, la Turquie ainsi que le Qatar étaient proches de l’ancien gouvernement basé dans l’Ouest.
Le Qatar a également été le premier à soutenir la révolte populaire libyenne en 2011. En octobre, un accord de cessez-le-feu entre pouvoirs rivaux a été signé et un nouveau gouvernement unifié a été mis sur pied en mars au terme du processus chapeauté par l’ONU, afin de gérer la transition jusqu’à des élections nationales en décembre.
AFP