Les militaires turcs qui occupent de vastes pans de territoires dans le nord de la Syrie ont coupé l’eau potable aux habitants de la ville de Hassaké (nord) et de ses environs, a annoncé le ministère syrien des Affaires étrangères.
Dans un communiqué cité par l’agence officielle syrienne Sana, le ministère accuse les forces turques «et leurs mercenaires» de «perpétrer des actes criminels contre les civils syriens».
Selon le document, les zones concernées du gouvernorat de Hassaké sont restées sans eau courante pendant «plus de 16 jours consécutifs» en dépit d’une «situation sanitaire critique».
«La région connaît une température élevée au mois de ramadan, ce qui a aggravé la souffrance des habitants de la ville de Hassaké et ses environs», déplore le ministère.
Appel aux organisations internationales
Selon Damas, des bombardements et des pilonnages entrepris par l’armée turque ont mis hors service la station d’eau potable à Alouk, qui approvisionne Hassaké, à 23 reprises depuis octobre 2019.
La partie syrienne appelle ainsi le Conseil de sécurité des Nations unies et la commission internationale du Croissant-Rouge à «faire pression sur les autorités de l’occupation turque pour arrêter ces pratiques criminelles contre les Syriens innocents».
En 2019, la Turquie a mené une offensive militaire contre les gouvernorats syriens de Hassaké et de Raqqa, y créant une «zone de sécurité» de 30 kilomètres le long de la frontière turque.
Les Kurdes dont les forces opéraient dans cette région ont retiré leurs troupes de la zone. Toutefois, ils y réalisent régulièrement des attaques contre les militaires turques et les groupes armés syriens qui les épaulent.
Sputnik