Le tapis rouge est déroulé une fois encore en Syrie pour Bachar al-Assad qui a prêté serment ce samedi à Damas pour un quatrième mandat de président.
Sa priorité : rebâtir un pays en ruines
Lors de son discours d’investiture, Bachar al-Assad a fixé les priorités de son nouveau mandat : le président syrien entend rebâtir un pays dévasté par des années de guerre, et en proie à une grave crise économique et financière. La Syrie connaît une dépréciation historique de sa monnaie, une inflation galopante et un taux de pauvreté qui touche 80 % de la population, selon l’ONU.
La crise a été amplifiée par les sanctions internationales et l’effondrement économique et financier au Liban voisin, où les banques imposent depuis l’automne 2019 des restrictions draconiennes sur les retraits. “Le plus gros obstacle actuellement, ce sont les fonds syriens gelés dans les banques libanaises”, a le président dans son discours, estimant leurs montants à des dizaines de milliards de dollars.
Le plus gros obstacle actuellement, ce sont les fonds syriens gelés dans les banques libanaises.
Sous pression financière, le gouvernement syrien a augmenté ces dernières semaines les prix de l’essence, du diesel, du pain, du sucre et du riz non subventionnés, tandis que les pannes de courant se sont aggravées, les rationnements atteignant une vingtaine d’heures par jour.