Les espoirs des familles des détenus palestiniens et jordaniens, en Arabie saoudite, ont été déçus, après l’audience du tribunal qui s’est tenue dimanche 8 août, à Riyad, où de lourdes peines ont été prononcées contre la majorité de ces détenus, accusés de «soutenir la résistance».
La session du tribunal est intervenue après 3 ans de détention de 69 détenus, dans des prisons saoudiennes, dont le représentant du Hamas en Arabie saoudite, âgé de 80 ans, le Dr Muhammad al-Khudari.
«Alors que les familles s’attendaient à la libération de tous les détenus à la suite d’un certain nombre de correspondances et d’appels lancés par la direction du Hamas et des organisations internationales de défense des droits humains, à la direction saoudienne, les peines étaient décevantes et variaient de 3 à 22 ans, ce qui causé une grande déception chez les familles des détenus», a déclaré le chef du comité des détenus jordaniens en Arabie saoudite, Khader al-Mashaikh.
Selon des sources palestiniennes, l’ancien représentant du Hamas, le Dr Muhammad al-Khudari, a été condamné à 15 ans de prison, tandis que Jamal al-Dahudi a été condamné à 15 ans, Sherif Nasrallah à 16 ans, Ayman al-Akkad à 4 ans, Muhammad al-Abed à 22 ans, Muhammad al-Banna à 20 ans, Ayman Salah à 19 ans, Muhammad Abu al-Rub à 18 ans, Musa Abu Hussein à 4 ans, Bassem Al-Kurdi à 7 ans, Saleh Qaffa à 5 ans, et Ali al-Shweik, qui est le plus jeune et âgé de 29 ans, à 12 ans.
Les autorités saoudiennes ont interdit aux parents des détenus d’assister au procès des leurs, à l’exception d’une personne de chaque famille. Plusieurs cas d’évanouissement et d’effondrement parmi les familles ont été enregistrés après la prononciation du verdict choquant.
Il convient de noter que ces lourdes condamnations interviennent peu après l’appel lancé par le chef du bureau politique du Hamas, Ismail Haniyeh, au roi d’Arabie saoudite, Salman ben Abdulaziz, pour libérer les détenus en question.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a rapporté citant des sources palestinienens que la médiation et les pourparlers entre le mouvement de résistance palestinien et les dirigeants saoudiens étaient dans l’impasse à la fin du mois dernier.
Le procès, qui était prévu en octobre dernier, a été avancé après le refus du Hamas de lier le dossier de ses détenus aux questions politiques liées à ses relations avec des parties régionales.
AlAhed