L’Iran a déclaré, vendredi, avoir accepté de participer à une réunion dans la capitale autrichienne la semaine prochaine sur l’accord nucléaire, mais a nié toute discussion avec les États-Unis.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a déclaré que l’Iran et les autres participants au Plan d’action global conjoint (PAGC) ont convenu, lors d’une réunion virtuelle, de reprendre les négociations nucléaires à Vienne mardi prochain.
Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi a de sa part souligné que Téhéran ne participera à aucun dialogue avec les États-Unis à aucun niveau.
Zarif a déclaré que l’objectif de la réunion est de «finaliser rapidement la levée des sanctions et les mesures relatives au nucléaire en vue d’une suppression coordonnée de toutes les sanctions, suivie de la cessation des mesures de rétorsion par l’Iran.»
Aucune réunion Iran-États-Unis ne sera organisée dans le cadre des pourparlers de la semaine prochaine, a déclaré Zarif, la qualifiant d’«inutile».
La prochaine réunion de Vienne se tiendra dans le but d’examiner l’éventuel retour des États-Unis au JCPOA, et seuls les membres actuels du JCPOA (l’Iran et le P4 + 1) y assisteront,
Les États-Unis n’assisteront à aucune réunion à laquelle l’Iran est présent, y compris la réunion de la Commission mixte du JCPOA, et c’est certain, a-t-il déclaré, a déclaré Abbas Araghchi en réponse à une question posée par un journaliste sur la possibilité d’une présence américaine à la prochaine Commission mixte du JCPOA à Vienne.
Cependant, si d’autres signataires de l’accord recherchent des consultations bilatérales ou multilatérales avec les États-Unis, que ce soit à Vienne ou ailleurs, c’est à eux de décider, a-t-il également ajouté.
Des hauts responsables de tous les participants à l’accord, de l’Iran, de la France, de l’Allemagne, du Royaume-Uni, de la Russie et de la Chine, ainsi que de hauts responsables américains se réuniront dans la capitale autrichienne, selon un rapport du Wall Street Journal, ajoutant que cependant, selon les diplomates iraniens, il n’y aura pas pour l’instant de discussions directes entre les responsables américains et iraniens.
Réunion virtuelle
Le PAGC, communément appelé Accord sur le nucléaire iranien, a été signé en 2015 par l’Iran, les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’UE.
Cette déclaration est intervenue après que des responsables iraniens et d’autres participants au PAGC ont tenu une réunion virtuelle, vendredi, pour discuter du retour des États-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien.
Les États-Unis ont déclaré, vendredi, avoir accepté de participer à des négociations indirectes sur le nucléaire qui débuteront la semaine prochaine avec l’Iran, une percée majeure qui pourrait mettre fin à une impasse de plusieurs mois.
Le porte-parole du Département d’État américain, Ned Price, a déclaré que, pour l’instant, il n’y aurait pas de discussions directes avec l’Iran et que les États-Unis s’engageraient plutôt dans des discussions «avec nos partenaires européens, russes et chinois», ceci dû au refus iranien de toute réunion avec des Américains avant la levée de toutes les sanctions injustes contre l’Iran.
AlAhed