Les États “doivent cesser de nier” le racisme et commencer “à le démanteler”, a exhorté lundi Michelle Bachelet, Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, quelques jours après la condamnation aux États-Unis du policier qui a tué George Floyd.
La Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a interpellé les États, lundi 28 juin, sur la question du “racisme systémique” dont sont victimes les personnes noires, quelques jours après la condamnation aux États-Unis de Derek Chauvin, le policier qui a tué George Floyd, à 22 ans et demi de prison.
“Seules les approches qui s’attaquent à la fois aux lacunes endémiques des forces de l’ordre et au racisme systémique – et à ses origines – rendront justice à la mémoire de George Floyd et de tant d’autres dont la vie a été perdue ou irrémédiablement affectée”, a déclaré Michelle Bachelet, lors de la publication d’un rapport du Haut-commissariat demandé par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, en référence à l’Afro-Américain devenu le symbole des victimes des violences policières et raciales aux États-Unis après son meurtre le 25 mai 2020.
“Il existe aujourd’hui une possibilité d’importance capitale de marquer un tournant pour l’égalité et la justice raciales”, relève encore ce rapport. Vendredi, Derek Chauvin a été condamné à 22 ans et demi de prison, une peine lourde et rare aux États-Unis qui reflète l’impact planétaire du drame.
Le meurtre de George Floyd et “les manifestations de masse” qui l’ont suivi partout dans le monde constituent en effet un moment “décisif dans la lutte contre le racisme” dont il faut se saisir, souligne d’ailleurs le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme. Cette mobilisation a permis “une prise de conscience longtemps retardée du racisme et a placé au centre des débats le caractère systémique du racisme”, souligne Michelle Bachelet dans le communiqué accompagnant le rapport.