Rabat – L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis aujourd’hui le niveau d’alerte le plus élevé concernant l’épidémie de variole du singe, la décrivant comme une “urgence de santé publique de portée internationale”.
La mise en garde de l’organisation intervient dans un contexte de recrudescence mondiale des cas de variole du singe, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, ayant noté que plus de 16 000 infections ont été signalées à ce jour dans 75 pays.
Cinq décès ont été signalés à la suite de l’épidémie de variole du singe, a ajouté M. Ghebreyesus, soulignant le risque d’une nouvelle propagation internationale.
Le 21 juillet, le Comité d’urgence du Règlement sanitaire international de l’OMS a tenu une deuxième réunion pour discuter de l’épidémie de variole du singe.
Bien que les membres du comité restent divisés sur la question de savoir si l’épidémie doit être classée comme une urgence sanitaire internationale, l’OMS l’a qualifiée de telle.
“Nous sommes face à une épidémie qui s’est propagée rapidement dans le monde entier grâce à de nouveaux modes de transmission dont nous ne savons que trop peu de choses”, a déclaré M. Ghebreysus lors d’un point de presse.
Selon l’évaluation de l’OMS, la variole du singe pose un risque “modéré” au niveau mondial dans la plupart des régions, à l’exception de l’Europe où le risque est évalué comme élevé, a expliqué M. Ghebrysus.
La déclaration de l’OMS devrait inciter à une coordination mondiale pour contenir le virus et faire pression sur les gouvernements pour qu’ils prennent des mesures pour lutter contre l’épidémie de variole du singe, notamment en débloquant des fonds.
Découverte pour la première fois en Afrique centrale dans les années 1950, la variole du singe se propage par contact étroit. Ses premiers symptômes sont une forte fièvre, l’épuisement, le gonflement des ganglions lymphatiques et une éruption cutanée qui s’étend sur tout le corps.