Le Conseil judiciaire suprême irakien a émis dimanche des mandats d’arrêt contre les personnes qui ont assisté à une conférence appelant à la normalisation des liens avec «Israël» dans le Kurdistan irakien.
Le conseil a mentionné dans un communiqué diffusé par l’agence de presse irakienne (INA) les noms de trois personnes contre lesquelles il émet des mandats d’arrêt pour avoir appelé à la normalisation des relations avec l’entité sioniste.
Il s’agit de Wissam Al-Hardan, Mithal Al-Alusi et d’un employé du ministère de la Culture Sahar Al-Taie.
«Une action en justice sera intentée contre le reste des participants une fois que leurs noms complets seront connus», ajoute le communiqué du conseil.
La conférence a suscité samedi un florilège de condamnations du gouvernement fédéral de Bagdad qui a rejeté l’appel de la conférence à la normalisation avec «Israël» et a qualifié le rassemblement de «réunion illégale».
La conférence «n’était pas représentative de l’opinion de la population ni de celle des habitants des villes irakiennes, au nom desquelles ces individus ont prétendu s’exprimer», dit le communiqué.
Le bureau du président irakien Barham Saleh, lui-même kurde, a également dénoncé la conférence.
Le dignitaire religieux sayed Moqtada Sadr exhorte le gouvernement à «arrêter tous les participants», tandis qu’Ahmed Assadi, un député du Hachd al-Chaabi, les qualifie de «traîtres aux yeux de la loi».
Le ministère de la Culture, dans un communiqué, indique que son employée, Tai, qui a assisté au forum d’Erbil ne représente pas le ministère, mais qu’elle y a participé en tant que «membre d’une organisation de la société civile».
AFP