Les Etats-Unis ne prévoient pas de lever de sanctions ou de prendre un décret présidentiel permettant leur retour dans l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien avant d’éventuelles discussions avec l’Iran et les autres puissances impliquées dans ce pacte, a déclaré vendredi la porte-parole de la Maison blanche, Jen Psaki.
S’exprimant devant la presse à bord de l’avion présidentiel Air Force One lors d’un déplacement de Joe Biden, Jen Psaki a dit que les Etats-Unis n’avaient «pas de projet de prendre des initiatives supplémentaires» au sujet de l’Iran avant de participer à une «conversation diplomatique».
Les Etats-Unis ont déclaré jeudi qu’ils étaient prêts à discuter avec l’Iran d’un retour des deux pays dans l’accord de 2015.
Le prédécesseur de Joe Biden, Donald Trump, a retiré les Etats-Unis de cet accord en 2018, tout en rétablissant des sanctions contre la République islamique, qui a commencé après un an à son tour à réduire progressivement ses engagements.
Téhéran réclame la levée des sanctions américaines comme préalable au retour à ses engagements pris dans le cadre de l’accord de 2015 encadrant ses activités nucléaires.
Interrogée sur l’éventualité d’un décret présidentiel de Joe Biden permettant une relance de l’accord, Jen Psaki a rappelé que l’Union européenne avait proposé une discussion entre l’Iran et les six autres signataires (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie).
«Les Européens nous ont invités et (…) c’est simplement une invitation à avoir une conversation, une conversation diplomatique. Nous n’avons pas besoin de mesures administratives supplémentaires pour participer à cette conversation», a dit Jen Psaki.
Téhéran «annulera immédiatement» ses mesures de rétorsion si les États-Unis «lèvent sans condition toutes les sanctions imposées et rétablies par Trump», a tweeté le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
«Les États-Unis doivent agir : LEVEZ les sanctions. Nous répondrons», a tweeté de son côté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.
Reuters