Les talibans ont mis en garde la Turquie, mardi 13 juillet, contre le maintien prévu de troupes turques en Afghanistan après le départ des forces étrangères du pays, prévue d’ici fin août.
«La décision des dirigeants turcs n’est pas judicieuse, c’est une violation de notre souveraineté et de notre intégrité territoriale», ont déclaré les talibans dans un communiqué, dénonçant une mesure «condamnable».
Quelques jours auparavant, la Turquie avait annoncé que ses troupes assureraient la sécurité de l’aéroport de Kaboul après la fin du retrait des forces étrangères via un accord entre Washington et Ankara.
«Nous considérons le maintien de forces étrangères dans notre patrie, par quelque pays que ce soit et quel que soit le prétexte, comme de l’occupation et les envahisseurs seront traités comme tels», ont poursuivi les insurgés.
«Si les autorités turques ne reconsidèrent pas leur décision de continuer à occuper notre pays», les talibans «leur résisteront, comme ils ont résisté à 20 ans d’occupation» étrangère, ont-ils affirmé.
Les citadins invités à se rendre
Après s’être emparés ces deux derniers mois de vastes portions rurales de territoire, lors d’une offensive lancée à la faveur du commencement, début mai, du retrait définitif des forces étrangères du pays, les talibans encerclent désormais plusieurs capitales provinciales.
En parallèle de cette mise en garde à la Turquie, ils ont invité les citadins, mardi, à se rendre pour éviter les combats dans les villes.
«Maintenant que les combats depuis les montagnes et les déserts ont atteint les portes des villes, les moudjahidines ne veulent pas de combats dans les villes. Il vaut mieux que nos compatriotes, les érudits et les oulémas utilisent tous les canaux pour entrer en contact» avec nous afin «de parvenir à un accord sensé pour éviter des dommages à leurs villes», a lancé un haut responsable taliban, Amir Khan Muttaqi.
Les talibans «assurent tous les habitants (…) que l’Afghanistan sera leur patrie à tous et que personne ne cherchera à se venger», poursuit-il dans un message audio relayé sur Twitter par Zabihullah Mujahid, un porte-parole du mouvement.
AFP