Rabat – Une employée de Google a annoncé sa démission jeudi, après avoir lancé un mouvement très médiatisé pour que son entreprise et le géant technologique Amazon cessent de travailler avec l’armée israélienne.
Ariel Koren a invoqué un environnement de travail hostile en raison de son activisme en ligne, après avoir donné le coup d’envoi du mouvement Workers Against Nimbus, qui a rassemblé des milliers d’adeptes sur Twitter.
Le mouvement, soutenu par plus de 50 organisations de base, demande aux géants de la technologie Google et Amazon d’abandonner leur travail sur le projet Nimbus, un programme technologique et de surveillance d’un milliard de dollars en partenariat avec l’armée israélienne.
Dans le cadre de ce projet, Google construirait des centres de données et fournirait une infrastructure en nuage aux services gouvernementaux israéliens, notamment l’armée et l’Autorité foncière israélienne.
Alors que plus de 700 employés de Google ont signé une pétition pour mettre fin au projet, la société n’a pas réagi. Mme Koren a déclaré que l’entreprise l’avait prise au dépourvu en lui faisant choisir entre s’installer au Brésil ou perdre son emploi.
Dans un billet de blog, l’activiste cite d’autres exemples de Google qui aurait réduit les Palestiniens au silence au sein de l’entreprise. Selon elle, les cadres de Google ont exprimé leur inquiétude pour les citoyens israéliens dans des mémos internes, mais aucune pour les Palestiniens lors des frappes aériennes de 2021 à Gaza.
Elle a également raconté comment elle a été réduite au silence après avoir formellement exprimé ses préoccupations. Elle a déposé une plainte après avoir été contrainte de déménager au Brésil, mais l’enquête interne de Google n’a trouvé “aucune preuve de représailles”.
Google n’a pas publié de réponse officielle à ces allégations.