Après plus d’un an d’escalade des prix de l’énergie et près de huit mois de crise ukrainienne. Les ministres de l’énergie de l’Union européenne partagent une table à Prague pour un dîner. Il servira de prélude à des négociations, aujourd’hui mercredi, sur ce qu’il faut faire pour réduire d’urgence les prix du gaz.
Cette réunion a été précédée d’un conseil informel des ministres à huis clos. Où plusieurs dossiers clés ont été abordés. Dans le but d’atténuer la plus grande crise énergétique que l’Union européenne ait connue.
Aucune législation ne sera adoptée et aucune décision officielle ne sera prise. Cela viendra plus tard. Très probablement lors du Conseil extraordinaire sur l’énergie qui sera organisé par l’actuelle présidence tchèque du Conseil de l’Union européenne début novembre.
L’objectif de la réunion ministérielle de Prague est de rapprocher les positions et de guider la Commission européenne (CE). Soumettre des propositions législatives dans un délai de deux semaines, tant sur le marché du gaz que sur celui de l’électricité.
Le mécanisme ibérique
Le modèle ibérique, qui réduit l’impact du gaz sur le prix de l’électricité dont bénéficient l’Espagne et le Portugal depuis juin. Il a permis de réduire la facture d’électricité d’environ 16 % et a suscité de plus en plus d’appétit chez le reste des partenaires européens, comme c’est le cas pour la Commission européenne.
achats communs
À l’automne 2021, la France, l’Espagne, la Grèce et la Roumanie ont proposé que l’Union européenne achète du gaz en commun. Ce système s’inspire de celui qui a été créé pour obtenir des vaccins contre le virus Corona.
Les dirigeants ont approuvé la proposition en mars, et des groupes de travail et des forums techniques ont depuis été mis en place. Mais la plateforme n’a pas encore été établie. Cela rendrait les importations moins chères et empêcherait les États membres de se faire concurrence pour le gaz. Et à Prague, on veut lui donner un coup de pouce pour que le système commence à fonctionner le plus vite possible.
arrêt du gaz
Elle souhaite que 15 pays de l’UE, dont la France, l’Italie, la Pologne, l’Espagne et la Grèce. Imposer un plafond de prix sur toutes les importations de gaz dans l’UE.
Ils estiment que la masse de la société devrait avoir plus de poids sur le marché international. L’UE étant l’un des plus gros acheteurs au monde. Mais d’autres pays, comme l’Allemagne ou les Pays-Bas, craignent que cette position de force ne leur aliène les producteurs de gaz.
La commission n’est pas non plus enthousiasmée par cette idée. Bruxelles préfère continuer à essayer de négocier les prix avec la Norvège, les États-Unis ou l’Algérie.
Avec des réservoirs de gaz d’une capacité de 91%, et un plan d’économie volontaire de gaz de 15%. Réduire la demande d’électricité de 10 % à partir du 1er décembre. Les ministres discuteront également de la manière dont l’UE est préparée à la saison froide imminente et à l’hiver 2023/2024.
Ukraine
La date apporte un nouveau choc sur la table. L’Ukraine, qui vend depuis mars de l’électricité à la Roumanie, la Slovaquie, la Hongrie et la Pologne, a annoncé. Elle va cesser d’exporter des mégawatts vers l’Union européenne après le bombardement d’une partie de ses infrastructures énergétiques.
subventions
Dans le même temps, bien que la responsabilité des ministres de l’économie soit plus importante que celle des ministres de l’énergie. Toutefois, on espère que l’idée de créer un fonds européen pour aider les États membres à surmonter la crise sera discutée. .
Cette idée, qui reste encore assez vague. Elle gagne en force depuis que l’Allemagne a annoncé, il y a quelques semaines, un paquet total de 200 000 millions d’euros. pour subventionner l’énergie de ses foyers et de ses entreprises, ce qui, selon beaucoup, pourrait fragmenter le marché unique en faveur des capitaux les plus riches.
marathon des sessions
Si des obstacles subsistent après la réunion informelle de Prague. Les dirigeants européens tenteront de les lever lors d’un sommet à Bruxelles les 20 et 21 octobre.
Les ministres de l’énergie régleront ensuite les détails lors d’un conseil formel à Luxembourg le 25. Si nécessaire, ils finaliseront les propositions lors d’un nouveau conseil extraordinaire sur l’énergie, début novembre.