Rabat – La Russie a révélé vendredi son intention de réduire sa production de pétrole brut en mars de 5%, soit 500000 barils par jour, en réponse aux sanctions occidentales étouffantes contre le pays d’Europe de l’Est.
“La Russie réduira volontairement sa production de 500000 barils par jour en mars”, a déclaré le vice-Premier ministre russe Alexandre Novakas, cité par CNN, ajoutant que la décision de son pays “contribuera au rétablissement des relations sur le marché.”
La décision de la Russie intervient après que l’Occident a imposé des plafonds de prix sur le pétrole et les produits pétroliers du pays, Novak soulignant que son pays “ne vendra pas de pétrole à ceux qui adhèrent directement ou indirectement aux principes du plafonnement des prix.”
Le vice-premier ministre russe a qualifié les sanctions de l’Occident de “politique énergétique destructrice.”
Cette nouvelle intervient une semaine après que l’Europe a adopté son embargo total sur les produits énergétiques russes. Cet embargo est le résultat direct de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en février 2022.
Depuis lors, les produits énergétiques ont atteint des prix record, le prix du baril de pétrole brut dépassant 110 dollars en mars 2022.
Les sanctions imposées par l’Occident à la Russie en matière de gaz et de pétrole risquent de faire basculer l’économie mondiale dans une nouvelle récession, estiment les experts. L’Union européenne se dirige déjà vers une pénurie d’énergie.
Selon les analystes, la décision de la Russie est une tentative désespérée de décourager les autres pays de prendre des mesures similaires à son encontre.
“La Russie pourrait avoir le sentiment que de plus en plus de pays vont commencer à tenter d’utiliser le système de plafonnement des prix”, a déclaré Felix Todd, analyste de la société de données sur les prix Argus Media, cité par le New York Times.
De son côté, Richard Bronze, responsable de la géopolitique chez Energy Aspects, a déclaré que la Russie “préfère donner l’impression qu’elle choisit de le faire [de réduire la production de pétrole] ou qu’elle contrôle la situation plutôt que d’y être contrainte par les politiques des gouvernements occidentaux”.