Rabat n’a pas présenté d’excuses à l’Algérie, bien qu’elle ait reconnu sa responsabilité dans l’attentat.
Les autorités marocaines ont extradé un terroriste condamné en France, pour sa participation à l’attentat terroriste qui a eu lieu dans la ville touristique de Marrakech en 1994.
L’agence de presse française a cité des sources sécuritaires marocaines, dans un télégramme publié avant-hier, selon lequel le terroriste Abdelilah Ziyad, surnommé “Rachid”, âgé de 63 ans, a été expulsé mercredi dernier de France, et il a été présenté devant le juge d’instruction, selon ce que rapporte l’agence de presse française. C’est ce qu’a rapporté un responsable de la Direction générale de la sûreté nationale du Maroc à l’Agence France-Presse.
Le terroriste “Ziad” a été condamné en janvier 1997 par un tribunal français à huit ans de prison, pour avoir commandité l’attentat à la bombe contre l’hôtel Atlas Asni de Marrakech, le 24 août 1994, qui a fait deux morts parmi les touristes espagnols.
Le terroriste avait avoué, lors de son procès à Paris, être le planificateur et le cerveau de cet attentat, dans le but de transférer ce qu’il appelait la “guerre sainte” au Royaume du Maroc.
Abdelilah Ziyad est considéré comme un combattant dans les rangs du Mouvement islamique de la jeunesse marocaine, un groupe d’opposition.
Le terroriste “Ziad” était “l’émir du Réseau de Marrakech”, qui compte une trentaine de membres, et qui est le premier réseau terroriste organisé en France, dans la banlieue “parisienne” et autour d'”Orléans”, dans le sud de la France.
Il est rapporté qu’à la suite de l’attentat à la bombe que le régime marocain du “Makhzen” a faussement attribué à l’Algérie, les autorités marocaines ont imposé un visa obligatoire aux Algériens.
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, avait évoqué lors de son annonce il y a quelques semaines, la décision de l’Algérie de rompre les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, avec “la décision unilatérale d’imposer des visas d’entrée de manière arbitraire et injustifiée aux Algériens, au lendemain de l’attaque terroriste dans la ville de Marrakech, qui s’est avérée par la suite être l’œuvre d’un réseau terroriste marocain et étranger qui n’a absolument rien à voir avec l’Algérie”.