En 2020, 69 millions de personnes souffraient de malnutrition dans le monde arabe, où un tiers des 420 millions d’habitants n’ont pas accès à une alimentation adéquate, rapporte jeudi l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Entre 2019 et 2020, 4,8 millions d’habitants du monde arabe ont souffert de malnutrition, «dans toutes les classes sociales et dans des pays affectés ou non par un conflit», détaille la FAO. Elle ajoute toutefois que les deux pays les plus touchés restent la Somalie où 59,5% des habitants souffrent de la faim alors que le fragile gouvernement fédéral fait face à une insurrection extrémiste depuis 2007 et le Yémen, qui subit une offensive menée par l’Arabie saoudite, où la faim touche 45,4% de la population.
Le Yémen détient également le triste record de l’anémie qui touchait, en 2020, 61,5% des femmes en âge de procréer. Au-delà de ces cas sévères, «environ 141 millions de personnes n’ont pas eu accès à une alimentation adéquate, soit 10 millions de plus qu’en 2019», indique encore le rapport de l’agence onusienne. Avec cette nouvelle hausse, la faim a progressé de 91,1% dans le monde arabe ces 20 dernières années, estime la FAO. Et elle charrie avec elle des problèmes de santé publique: 20,5% des enfants de la région de moins de cinq ans souffrent de retards de croissance et 10,7% d’entre eux souffrent de surpoids. La question de l’obésité chez l’adulte est également de plus en plus préoccupante dans le monde arabe, avec une hausse constante depuis 2000 selon la FAO.
En 2020, elle atteint 28,8%, soit plus du double de la moyenne mondiale à 13,1%. Les pays les plus touchés sont les plus riches, Golfe en tête, avec un pic à 37,4% au Koweït.
AFP