Alors que le porte-parole de la coalition menée par Washington en Syrie a affirmé respecter le droit international, l’ambassade de Russie aux Etats-Unis renvoie à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies démontrant le contraire. L’ambassade de Russie à Washington a tenu à démentir le 9 août l’affirmation du porte-parole de la coalition menée par les Etats-Unis en Syrie, le colonel Wayne Marotto, selon qui les forces américaines disposent d’«un mandat clair répondant au droit international» pour leurs actions militaires contre Daesh dans le nord-est du pays. «C’est un fait que les forces armées américaines n’ont aucun mandat légal pour rester en Syrie. Votre interprétation de la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies est tout simplement ridicule. S’il vous plaît, lisez attentivement le document», a réagi la diplomatie russe sur Twitter, quelques heures après un message sur le même réseau du porte-parole américain, supprimé depuis.
Adoptée en 2015, la résolution 2254 du Conseil de sécurité de l’ONU appelait à un cessez-le-feu pour mettre un terme aux attaques contre des civils, tout en autorisant les offensives contre des groupes considérés comme «terroristes» par les Nations unies, tels que Daesh. Le texte prévoyait également une transition politique avec des élections libres et la rédaction d’une nouvelle constitution. Moscou et Washington disposent actuellement de troupes sur le terrain en Syrie. La présence russe remonte à 2015, après que le président syrien Bashar el-Assad a demandé l’aide militaire du Kremlin, dans le cadre d’une démarche régie par le droit international. En revanche, toujours selon le droit international, la présence militaire américaine relève de l’occupation illégale, car les forces américaines sont entrées dans le pays sans invitation du gouvernement.