Rabat – La France et Israël auraient tenu des discussions à Paris cette semaine, visant à désamorcer les tensions restantes de la crise de Pegasus.
Selon le média américain Axios, le conseiller israélien à la sécurité nationale Eyal Hulata s’est rendu dans la capitale française pour rencontrer son homologue français Emmannuel Bonne.
Le responsable israélien a informé Macron de “l’enquête en cours du gouvernement israélien” et a proposé des solutions pour mettre fin aux tensions bilatérales résultant de l’affaire Pegasus.
La proposition israélienne, selon la même source, comprendrait une disposition qui interdit le piratage des numéros de téléphone français “dans tout futur accord d’espionnage entre une entreprise israélienne et un pays tiers.”
Suite à la publication d’une enquête journalistique internationale en juillet de cette année, des allégations d’espionnage et de cyber-piratage sur des fonctionnaires et des hommes politiques de haut rang ont fait les gros titres dans le monde entier.
Les relations entre Israël, où se trouve le fabricant du logiciel espion NSO, et la France, l’un des pays visés, sont restées tendues.
Le média israélien Walla a rapporté qu’à la suite de la crise, la France a “gelé une partie importante des liens diplomatiques, de sécurité et de renseignement avec Israël”, en plus d’annuler plusieurs visites de haut niveau.
Le journal français Le Monde avait accusé “un service de sécurité marocain non identifié” d’être un client de l’ONS, alléguant que les services secrets du pays ciblaient des journalistes, de hauts responsables français, dont le président français Emmanuel Macron.
Chaim Gelfand, responsable de la conformité chez NSO Group, a déclaré à la chaîne de télévision israélienne i24news que la société de renseignement israélienne peut “spécifiquement sortir et dire avec certitude que le président de la France, Macron, n’était pas une cible.”
S’adressant confidentiellement au média français AFP, une source anonyme proche de Macron a déclaré que les paramètres de sécurité du président français étaient “les plus stricts possibles”, expliquant que plusieurs de ses téléphones étaient “régulièrement changés, mis à jour et sécurisés.”
Les services de renseignement marocains ont nié toute allégation d’espionnage et ont lancé une action en justice pour diffamation contre les ONG Amnesty International et Forbidden Stories.
Israël et la France enquêtent toujours sur ces allégations, mais aucune autre information n’est disponible à ce jour.