Le nouveau locataire de la Maison Blanche a jugé que son prédécesseur ne devrait pas avoir accès aux briefings du renseignement américain, comme c’est la tradition, en raison d’un comportement jugé «imprévisible». Joe Biden a jugé le 5 février 2021 que son prédécesseur Donald Trump ne devrait plus recevoir les informations confidentielles communiquées par les agences américaines de renseignement, comme c’est habituellement le cas pour les anciens présidents, en raison de son comportement «imprévisible». «Je pense qu’il n’a pas besoin de recevoir les briefings des renseignements. Quel sens cela a-t-il de lui donner un briefing des renseignements ? Quel impact a-t-il encore, au-delà du fait qu’il pourrait déraper et dire quelque chose ?», a déclaré le nouveau président démocrate lors d’une interview accordée à la chaîne CBS.
Joe Biden a justifié sa position par «le comportement imprévisible» du milliardaire républicain, citant «l’insurrection» du 6 janvier. Des partisans de Donald Trump s’étaient alors introduits dans le Capitole à Washington, après avoir assisté à l’un de ses discours véhéments, pour contester sa défaite lors du scrutin du 3 novembre. Les violences, intervenues au moment où le Congrès devait certifier la victoire de Joe Biden, ont causé cinq morts. Les anciens présidents ont traditionnellement accès à ces notes du renseignement, mais certains critiques ont fait état de leurs craintes concernant Donald Trump, estimant possible qu’il révèle des informations importantes pour la sécurité nationale. Donald Trump sera jugé au Sénat à partir du 9 février pour «incitation à l’insurrection», après avoir été mis en accusation en janvier par la Chambre des représentants (à majorité démocrate) dans le cadre d’une procédure de destitution. Il risque l’inéligibilité s’il est condamné par les sénateurs.