Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exprimé lundi 8 février, au cours d’une visioconférence avec la chancelière allemande, son souhait de voir un sommet s’organiser au premier semestre entre la Turquie et l’Union européenne, qui attend de son côté des «gestes crédibles» pour la normalisation des relations.
«Le président Erdogan a réitéré son souhait de l’organisation d’un sommet Turquie-UE avant la fin de la présidence portugaise», a déclaré la présidence turque dans un communiqué sur la visioconférence entre Recep Tayyip Erdogan et Angela Merkel. La présidence de l’UE par le Portugal, un pays considéré comme «ami» par Ankara, se termine fin juin. Les relations entre l’UE et la Turquie se sont tendues l’année dernière.
En décembre, les dirigeants de l’Union européenne, réunis en sommet à Bruxelles, ont décidé de sanctionner les actions «illégales et agressives» de la Turquie en Méditerranée contre la Grèce et Chypre. Une volonté de normalisation des relations a été affichée mi-janvier par le président turc, mais les dirigeants européens ont demandé des «gestes crédibles» et des «efforts durables» de la part d’Ankara pour se prononcer au cours d’un sommet les 25 et 26 mars. Le chef de l’État turc a fait part à la chancelière allemande de la «détermination» d’Ankara à maintenir un esprit «positif» dans ses relations avec l’UE. De son côté, Mme Merkel s’est félicitée des «récents signaux positifs et des (récents) événements en Méditerranée orientale», selon un communiqué rendu public par la chancellerie.
La normalisation des relations avec l’UE souhaitée par la Turquie s’annonce pourtant difficile à un moment où un mouvement de contestation étudiante sévèrement réprimé secoue ce pays. L’UE a réclamé jeudi la libération immédiate des étudiants arrêtés et s’est dite «sérieusement préoccupée» par la répression et la détérioration de l’état de droit en Turquie.
AFP