Au moins 20 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées à Mexico après l’effondrement d’un pont du métro aérien au passage d’une rame, dans la nuit de lundi à mardi, ont annoncé les autorités locales.
L’accident, qui s’est produit vers 22H00 heure locale près de la station Olivos, sur la ligne 12 du métro qui traverse le sud de la capitale, a fait près de 70 blessés, a indiqué la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, arrivée rapidement sur les lieux «pour soutenir l’installation du centre de commande».
Après trois heures durant lesquelles une centaine de secouristes, appuyées par les forces de l’armée, se sont relayées pour limiter les dégâts humains, les opérations de secours ont finalement été suspendues le temps de sécuriser la deuxième partie du pont qui risquerait de s’effondrer elle aussi.
La rame de métro s’est littéralement brisée en deux dans la chute du pont en béton, selon une description d’un photographe arrivé sur les lieux.
Le procureur est attendu dans les hôpitaux de la ville, Tláhuac et Iztapalapa, où 34 personnes sont déjà hospitalisées.
De son côté, le ministre des Affaires étrangères et ancien maire de Mexico de 2006 à 2012, Marcelo Ebrard a déploré «une terrible tragédie». L’homme qui fut un des architectes de la ligne 12 a appelé «à enquêter sur les causes et de définir les responsabilités».
Une infrastructure déjà fragilisée
Inaugurée en 2012, cette ligne de métro faisait la fierté de la gauche mexicaine qui avait investi 1,8 milliard de dollars.
Un succès ébranlé dès 2014 lorsque des «oscillations détectées sur les voies susceptibles de provoquer un déraillement» avaient été observées et avaient entraîné la suspension du trafic dans 11 stations sur la vingtaine au total.
Des travaux sont réalisés mais le tremblement de 2017 vient de nouveau fragiliser la ligne.
Les habitants de ce quartier populaire avaient alerté les autorités en signalant des fissures visibles sur l’infrastructure.
Une enquête a été ouverte ce mardi 4 avril, a annoncé la maire de la ville, Claudia Sheinbaum.
AFP