Le dernier bilan humain s’élève à 160 victimes après l’attaque perpétrée par des groupes armés dans la localité de Solhan. Jean-Yves Le Drian a annoncé qu’il se rendrait au Burkina Faso cette semaine pour exprimer «la solidarité de la France». Le bilan humain continue de s’alourdir après l’attaque menée à Solhan au Burkina Faso par des groupes armés qui a fait 160 morts selon le dernier bilan communiqué par l’AFP ce 6 juin.
160 corps ont été inhumés hier [5 juin] dans trois fosses communes par les populations locales […] dont une vingtaine d’enfants», a déclaré un élu de la région cité par l’agence de presse. Ce bilan est confirmé par une autre source locale qui a précisé que deux fosses communes renfermaient 50 corps chacune et une troisième 60 corps. L’élu local a affirmé que la situation était encore «volatile» dans la zone malgré l’annonce d’opérations militaires, et que les populations continuaient à fuir Solhan pour les agglomérations proches de Sebba et Dori puisque beaucoup avaient dans l’incendie perdu biens et habitations. Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques attribuées à des djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique. Cette zone est proche des frontières avec le Mali et le Niger. Le président Roch Marc Christian Kaboré qui a succédé en 2015 à Blaise Compaoré a fait de la lutte antiterroriste sa priorité et a été réélu en 2020 en grande partie sur la promesse de ramener la paix dans son pays. Jean-Yves Le Drian se rendra au Burkina Faso cette semaine pour exprimer «la solidarité de la France» Réagissant à cette attaque, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a annoncé le 6 juin qu’il s’était entretenu avec le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et qu’il allait accomplir un voyage «cette semaine» au Burkina Faso au cours duquel il exprimera «à nouveau la solidarité de la France».
La veille, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres avait condamné cette attaque en soulignant «la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable». L’Union européenne (UE) avait également condamné «ces attaques lâches et barbares» en appelant «à tout mettre en œuvre pour que leurs auteurs répondent de leurs actes». De son côté, le pape François avait déclaré qu’il avait prié «pour les victimes du massacre» de Solhan en soulignant que l’Afrique avait «besoin de paix, pas de violence».