Rabat – Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a suscité une nouvelle levée de boucliers après avoir donné l’ordre aux troupes israéliennes de continuer à démolir des maisons palestiniennes dans la partie occupée de Jérusalem-Est pendant le mois sacré du Ramadan.
Selon les médias israéliens, les gouvernements israéliens successifs ont pour politique d’interrompre les démolitions de maisons pendant le mois du ramadan depuis des années afin de “réduire les tensions”.
Dans un certain nombre de remarques belliqueuses au cours de la semaine écoulée, Ben-Gvir a toutefois souligné son refus de modifier ou d’interrompre la politique israélienne de démolition d’habitations en raison du ramadan.
“Dans le passé, la police ne se rendait pas vraiment à Jérusalem-Est pour faire respecter la loi. Nous ne devons pas changer nos vies à cause du ramadan. Nous devons accueillir les personnes qui veulent vivre tranquillement”, a-t-il déclaré.
Selon Al Jazeera, les forces israéliennes ont démoli au moins 47 structures construites par des Palestiniens à Jérusalem-Est occupée depuis le début de l’année 2023.
Un “programme de répression” des propriétés palestiniennes
Les bâtiments démolis comprennent des maisons habitées et inhabitées ainsi que des magasins, laissant de nombreuses familles sans abri.
Les démolitions font partie du “programme de répression” de Ben-Gvir contre les maisons palestiniennes, ont indiqué des rapports convergents dans les médias israéliens, soulignant que les démolitions visant les propriétés palestiniennes ont augmenté “de façon spectaculaire” depuis que le ministre d’extrême droite a pris ses fonctions en décembre 2022.
Ce n’est pas la première fois que le fonctionnaire israélien suscite la controverse et les réactions négatives.
Au début de l’année, Ben-Gvir a déclenché un tollé mondial après avoir pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa. De nombreux pays ont exprimé leur inquiétude face à ce qu’ils ont qualifié d’acte irréfléchi, soulignant que la visite du ministre était un acte provocateur qui remettait en cause le statut des lieux saints.
Les experts de la communauté internationale mettent depuis longtemps en garde contre les violations des droits de l’homme commises par les troupes israéliennes dans les territoires palestiniens occupés. Malgré ces avertissements, Israël continue de défier les résolutions et les recommandations des Nations unies, suscitant chez les Palestiniens une vive réaction qui pourrait encore aggraver les tensions dans la région.
En février, des experts de l’ONU ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures pour “mettre un terme à la démolition et à la fermeture systématiques et délibérées de logements, aux déplacements arbitraires et aux expulsions forcées du peuple palestinien en Cisjordanie occupée”.
Rien qu’en janvier dernier, les autorités israéliennes ont démoli 132 structures palestiniennes dans 38 communautés de Cisjordanie occupée, selon le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH).
La démolition systématique de maisons palestiniennes, l’édification de colonies israéliennes illégales et le refus systématique d’accorder des permis de construire aux Palestiniens en Cisjordanie occupée s’apparentent à un “domicide“”, ont averti les experts de l’ONU.