Depuis leur prise de pouvoir, les talibans ont tenté de lisser leur discours et de jouer l’apaisement pour espérer obtenir la reconnaissance du plus grand nombre de pays possible. La Chine et la Russie se sont jusqu’ici montré conciliantes. Les nouveaux dirigeants islamistes ont poursuivi ce jeudi leur offensive diplomatique pour tenter d’amadouer la communauté internationale.
“Notre volonté est de voir l’Amérique, l’Europe et les autres pays traiter avec nous politiquement”, a déclaré mardi Zabihullah Mujahid, porte-parole des talibans._ “__Nous avons un message à adresser au monde entier : nous voulons une interaction avec tous les pays du monde qui soit basée sur les principes diplomatiques et le respect. Nous voulons de bonnes relations, nous voulons une bonne économie, nous voulons du commerce, nous voulons une bonne diplomatie, mais en retour, nous voulons que nos valeurs soient respectées”,_ a-t-il également déclaré.
Et de poursuivre : “Il a été prouvé au cours des 100 dernières années que nous combattons les puissances et (restons debout). Nous n’acceptons pas ceux qui usent de la force et nous ne prendrons pas les armes”.
Mais beaucoup se méfient des promesses faites par les talibans, qui disent vouloir former un gouvernement “inclusif” et ont pour cela entamé des consultations avec l’ancien président afghan Hamid Karzaï.
Selon un document confidentiel des Nations unies, les talibans posséderaient d’ailleurs des “listes prioritaires” d’individus ayant travaillé pour l’armée afghane ou des forces étrangères, qu’ils rechercheraient, alors même qu’ils ont promis ne pas se venger de leurs opposants.