Le directeur général de la société “European Electrical Equipment”, Ilya Kalinkov, a estimé que l’Europe pourra se passer de l’énergie russe, mais seulement au détriment de sa qualité de vie et de son économie.
Le même responsable a déclaré, dans une interview accordée à l’agence “Novosti” : “L’Europe pourra se passer du gaz russe. Mais à quel coût cela se fera-t-il ? Bien sûr, il est possible, en général, de se chauffer au bois et d’annoncer fièrement que l’on s’est passé du gaz russe.”
Il a ajouté : “Vous pouvez arrêter votre production ou la déplacer en Amérique. Naturellement, il y aura moins de dépendance au gaz russe ici, et il y aura moins de besoins. Mais la question ici n’est pas de vivre sans, mais de préserver la qualité de vie et l’économie.”
L’expert a déclaré que le président russe Vladimir Poutine a annoncé vendredi que les États-Unis poussent l’Union européenne à renoncer à l’énergie et aux autres ressources russes. Ce qui conduit au déclin de l’industrialisation en Europe, afin de “contrôler totalement le marché européen.”
Le président Poutine a ajouté que les élites européennes le comprennent, mais préfèrent servir les intérêts des autres.
M. Kalenkov a noté que l’abandon complet des approvisionnements russes entraînerait l’effondrement de l’économie européenne et du niveau de développement de ses industries. Puis à une augmentation du chômage et à une réduction de la qualité de vie dans la région.
Il a expliqué qu’aujourd’hui, aucune autre source d’énergie ne peut concurrencer le gaz russe : “Oui, en Europe, il y a certaines quantités de charbon. Et même du gaz dans un certain nombre de régions. Mais leurs volumes à travers l’économie européenne sont très faibles par rapport aux besoins réels.”
“Bien sûr, avec le temps, tout peut être surmonté, et une nouvelle réalité se forme”, a-t-il ajouté. Il s’est dit convaincu que l’Europe construira probablement des centrales nucléaires, ce qui prendra entre 10 et 15 ans.
On pourrait aussi développer l’énergie solaire et éolienne, mais cela ne serait utile que pour une machine supplémentaire. Cela ne permettra pas de résoudre les problèmes à grande échelle, ni dans un avenir proche, ni dans un avenir lointain.
L’expert a conclu : “Peut-être parviendront-ils à une sorte d’accord avec les Arabes. Il pourrait y avoir des percées importantes dans le développement des énergies et des technologies alternatives. Mais à mon avis, dans les trois prochaines années, rien de bon n’attend l’industrie européenne avant tout, et l’économie européenne en général.”