Casablanca – En 2020, on estime que 284 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans ont consommé des drogues dans le monde, soit une augmentation de 26% par rapport aux décennies précédentes, a indiqué l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son Rapport mondial sur les drogues 2022.
Publié hier, ce rapport de l’ONU présente une recherche approfondie des marchés mondiaux de la drogue et étudie le lien entre les produits pharmaceutiques et l’environnement dans le contexte des ODD, du changement climatique et de la durabilité environnementale.
Il souligne que les personnes de moins de 35 ans constituent la majorité des individus traités pour des troubles liés à la consommation de drogues en Afrique et en Amérique latine. “Les jeunes consomment davantage de drogues, les niveaux de consommation étant aujourd’hui plus élevés dans de nombreux pays que pour la génération précédente”, indique le rapport.
Le Rapport mondial sur les drogues 2022 examine également les différents effets du commerce illicite des drogues, la propagation des drogues synthétiques sur de nouveaux marchés et un niveau record de fabrication de cocaïne.
Selon l’enquête, le nombre de personnes souffrant de diverses maladies en raison de la consommation de drogues a atteint 38,6 millions au cours des dix dernières années.
En 2020, plus de 61 millions d’individus étaient dépendants de stupéfiants synthétiques appelés “opioïdes”. Environ 34 millions consommaient des substances de type amphétamine, près de 20 millions des ecstasies et environ 21 millions de la cocaïne.
Le cannabis, quant à lui, est la drogue la plus utilisée dans le monde, selon l’étude, avec 209 millions d’utilisateurs en 2020. Sa consommation a augmenté de 23 % au cours de la décennie précédente.
“La légalisation du cannabis dans certaines parties du monde semble avoir accéléré l’usage quotidien et les effets connexes sur la santé”, ajoute l’étude.
Alors que près de 11 millions de personnes s’injectaient des drogues dans le monde en 2020, “environ la moitié de ce nombre vivait avec l’hépatite C, 1,4 million avec le VIH et 1,2 million avec les deux”, indique l’étude.
Selon l’enquête, les personnes qui s’injectent des drogues ou consomment des médicaments ont 35 fois plus de risques de développer le VIH que l’ensemble de la population.