Rabat – La question de l’abandon scolaire est un problème persistant au Maroc, avec plus de 300000 élèves qui quittent l’école chaque année.
Le Conseil national des droits de l’homme du Maroc (CNDH) a dévoilé ces données alarmantes lors d’un événement organisé récemment à Rabat sous le thème “Le phénomène de l’abandon scolaire au Maroc : une violation du droit de l’enfant à l’éducation”.
Qualifiant ce phénomène de violation du droit à l’éducation, le CNDH a attribué la question de l’abandon scolaire à différents facteurs, dont la pauvreté et le milieu socio-économique des élèves.
Selon la Fondation Zakoura, plus de la moitié des enfants qui abandonnent l’école viennent des zones rurales et des communautés vulnérables.
Le secrétaire général de la CNDH, Mounir Bensalah, a indiqué que la crise du COVID-19 a encore exacerbé la situation, car elle a lourdement affecté les systèmes éducatifs à travers le monde.
Au cours de l’année scolaire 2020-21, les taux d’abandon scolaire ont bondi de plus de 5 %, augmentant le risque que les élèves quittent l’école pour être classés dans la catégorie des NEETS (ni dans l’éducation, ni dans l’emploi, ni dans la formation).
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Abdelkerim Elaazani, membre du CNDH, a souligné que l’éducation des enfants est un droit fondamental garanti par les conventions internationales ratifiées par le Maroc.
Malgré les politiques publiques mises en place pour lutter contre l’abandon scolaire, cette question est devenue “une réalité tangible”, a déclaré Elaazani.
La CNDH a cherché à aborder le phénomène d’un point de vue juridique, dans le but de rédiger des propositions et des recommandations sur la manière de le résoudre.
En outre, les participants se sont engagés dans des discussions approfondies reconnaissant l’urgence de s’attaquer aux causes profondes et d’identifier des stratégies pour assurer l’égalité d’accès à une éducation de qualité pour tous les enfants au Maroc.
En conclusion de la réunion, le CNDH a exprimé son engagement à travailler en étroite collaboration avec les autorités compétentes, les partenaires internationaux et la société civile afin d’élaborer un plan global pour s’attaquer à tous les aspects de la crise de l’abandon scolaire.