Rabat – Alors que le gouvernement marocain continue de fournir des réponses vagues concernant la réouverture des frontières, les professionnels du tourisme et les agences de voyage ont organisé un sit-in national le 26 janvier, exhortant les autorités à répondre à leurs demandes.
Les autorités marocaines ont décidé de suspendre les vols directs de passagers à destination et en provenance du Maroc jusqu’au 31 janvier 2022, et de nombreux employés opérant dans le secteur du tourisme s’accrochent désormais à l’espoir de relancer leurs activités à partir du mois prochain.
Interrogé sur la possibilité de rouvrir les frontières en début de semaine, le ministre des affaires étrangères, Nasser Bourita, a donné une réponse prudente dans laquelle il a souligné que la situation épidémiologique doit être soigneusement examinée avant de prendre toute décision.
Les professionnels du tourisme ont envoyé un courriel officiel, informant les autorités locales et le ministère du tourisme du sit-in national qu’ils allaient organiser à Marrakech, Agadir, Tanger, Laayoune, Dakhla, Casablanca et d’autres villes.
Les manifestations ont débuté aujourd’hui à 9 heures à l’appel du bureau syndical des restaurants et cafés, de l’Association des chauffeurs de taxi, de l’Organisation du transport touristique, ainsi que des guides touristiques.
La Confédération nationale du tourisme (CNT) du Maroc n’a toutefois pas officiellement appelé à des protestations.
Entre-temps, l’Association nationale des agences de voyages (ANAV) a également organisé aujourd’hui à 11 heures un deuxième sit-in devant le siège du ministère du Tourisme à Rabat.
Le 24 janvier, les organisateurs de la manifestation à Marrakech ont envoyé un avis au gouverneur de la ville, Karim Kassi-Lahlou, expliquant les raisons de leurs manifestations. L’avis dénonçait l’absence d’une “vision claire adoptée par le gouvernement” et “[l’absence] de réponse convaincante à la question de la réouverture des frontières”.
“L’aggravation du chômage depuis plus de 20 mois” figure également parmi les raisons qui ont encouragé les protestations alors que les agences de voyage du pays ont exprimé leur colère quant à leur exclusion du plan d’urgence pour le tourisme annoncé par le gouvernement il y a quelques jours.
es professionnels ont qualifié cette décision d'”injuste”, notant qu’ils ont été exclus du bénéfice de l’aide alors qu’ils subissent les conséquences désastreuses de la pandémie de COVID-19.
Le système de soutien du gouvernement à l’industrie du tourisme ne répond pas à leurs attentes, ont-ils fait valoir, soulignant dans des déclarations à la presse que leurs doléances adressées à la ministre du Tourisme Fatima-Zahra Ammor n’ont pas été prises en compte.
De nombreux employés du tourisme au Maroc ne sont toujours pas en mesure de reprendre leurs activités, car ils ont subi de graves répercussions dues à la crise sanitaire actuelle et aux fermetures constantes des frontières.