Rabat – Le film marocain “Le Bleu du Caftan” s’est retrouvé une fois de plus au centre d’une vive polémique après que le Parti de la justice et du développement (PJD), parti islamiste du pays, a critiqué la projection de ce film dans les salles de cinéma marocaines.
“Le secrétariat général dénonce le fait d’autoriser la projection dans les salles de cinéma marocaines d’un film qui fait l’apologie de l’homosexualité, ce qui constitue une grave violation des valeurs religieuses, nationales et morales du peuple musulman marocain”, a déclaré le PJD dans un communiqué publié vendredi.
L’avant-première du film au Maroc a eu lieu le 4 juin au Cinéma Atlas à Rabat, en présence de la réalisatrice Maryam Touzani et de son mari Nabil Ayouch, producteur du film.
En outre, l’avant-première a vu la participation de diverses personnalités publiques, dont le conseiller principal du roi Mohammed VI, André Azoulay, entre autres.
Le film a suscité une vive controverse au Maroc, car il aborde l’homosexualité, un sujet fortement désapprouvé dans le pays.
Le film raconte l’histoire de Mina et Halim, un couple marié qui possède une boutique de caftans traditionnels dans l’ancienne médina de Sale. Ils ont l’air d’un couple normal, mais Halim cache un secret : son orientation sexuelle non conventionnelle.
Alors que Mina tombe malade, un jeune apprenti nommé Youssef rejoint leur boutique, rompant l’équilibre que le couple avait créé. Halim se retrouve dans l’incapacité de cacher ses sentiments grandissants pour lui.
Peu après son avant-première, Le Bleu du Caftan est sorti dans les salles de cinéma marocaines. Le PJD a demandé aux autorités du pays d’intervenir et d’interdire la projection du film au Maroc.
Le parti marocain a cité la législation adoptée en mai 2015, qui avait déjà été utilisée pour censurer le film controversé d’Ayouch, “Much Loved”, qui a été interdit pour avoir encouragé “la pornographie, l’indécence et l’incitation des mineurs à la débauche”.