Rabat – La plus haute juridiction française, le Conseil d’État, a rejeté un recours qui condamnait l’interdiction de l’abaya par le gouvernement français lundi.
La Cour a publié sa déclaration aujourd’hui, suggérant que l’interdiction par le gouvernement français de l’abaya, une robe ample et longue portée par certaines femmes musulmanes, est légale.
En vertu de cette interdiction, les femmes, y compris les étudiantes, n’ont pas le droit de porter ce vêtement musulman, ce qui a suscité l’indignation de la communauté musulmane en France.
La décision rendue lundi par le Conseil intervient alors que de nombreuses personnes continuent d’exprimer leur frustration et leur désarroi, notamment trois syndicats qui ont fait appel du verdict confirmant l’interdiction de l’abaya dans les écoles.
Toutefois, la Cour a rejeté l’appel de Sud Education Paris, La Voix Lyceenne et Le Poing Leve Lycee, qui avaient exprimé leur mécontentement à l’égard de l’interdiction de l’abaya en France dans une demande d’appel.
Vincent Brengarth, avocat de l’Action pour les droits des musulmans, a également déposé un recours devant le Conseil d’État le mois dernier pour mettre fin à l’interdiction de l’abaya.
Le Conseil d’État a rejeté le recours au début du mois, estimant que l’interdiction “ne viole pas gravement et n’est pas manifestement illégale par rapport au droit au respect de la vie privée, à la liberté de religion et au droit à l’éducation”.
La France a justifié sa décision en affirmant qu’elle était nécessaire pour “maintenir la laïcité” dans l’éducation.
Cette décision a été contestée par de nombreuses personnes, quelque 300 jeunes filles étant arrivées à l’école vêtues d’abayas le jour même où l’interdiction devait entrer en vigueur.