Dès le 25 juillet dernier le débat « public » est accaparé par les juristes notamment les spécialistes en droit constitutionnel alors qu’une page sombre de l’histoire de la Tunisie a été définitivement tournée.
En revanche, la question économique et sociale malgré le la hausse inédite des prix de l’alimentaire (7,4%) et l’asséchement de la trésorerie de l’Etat (à peine 1600 millions de dinars) sévissent et semblent s’aggraver par les défis que posent la rentrée et la forte probabilité que les saisons agricole et touristique rapportent peu de recettes extérieures…
Selon les dernières données du ministère des finances à fin juin 2021, le financement extérieur net n’a pas dépassé 1255,6 millions de dinars, un montant insignifiant par rapport à des besoins de 13015,0 millions de dinars au de l’année ce qui veut dire que la Tunisie n’a pu mobiliser que 9,7% de ses besoins financiers que ce soit pour rembourser la dette extérieure ou pour subvenir aux dépenses courantes de l’importation de l’énergie, des matières premières et surtout pour payer les quelques 900 mille fonctionnaires.
Toutefois, et loin des tractations politiques et les shows médiatiques le président doit pallier en toute urgence au retard accusé au niveau des négociations avec le FMI et qui constitue une réelle menace d’asséchement des ressources extérieures. Malgré une connaissance parfaite des difficultés de combler un déficit budgétaire monstre atteignant 11000 millions de dinars, le pays marque un retard considérable et une inertie inquiétante vis-à-vis des bailleurs de fonds.
On ne semble pas réaliser malgré le séisme politique du 25 juillet 2021 qu’aucune autre alternative ne se présente désormais pour financer une économie détruite par les islamistes à part le fait de chercher des fonds en toute urgence. Le recours à des négociations sérieuses avec les bailleurs de fonds et la recherche de soutien auprès de plusieurs Etats avec lesquels la Tunisie coopèrent financement est impératif.
Faute de financement suffisant et urgent, le pays court un risque économique et social grave et le président doit en être conscient et surtout il doit agir.
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