Rabat – En dépit des efforts déployés par le Maroc ces dernières années pour promouvoir un développement socio-économique équitable dans toutes ses provinces, des données récentes provenant de la principale institution d’intelligence économique du pays suggèrent que plus de la moitié de la production intérieure brute (PIB) nationale était concentrée dans seulement trois régions sur 12 en 2020.
Dans un rapport publié aujourd’hui, le Haut Commissariat au Plan (HCP) du Maroc révèle que trois provinces, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Sale-Kenitra, et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont représenté un total de 59% du PIB du Maroc en 2020.
La contribution des trois provinces au PIB national était la suivante : Casablanca-Settat se classait en tête et générait 32 % du PIB du pays, suivie de Rabat-Sale-Kenitra avec 16 %, et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 11 %.
Si ces résultats indiquent une disparité importante dans la répartition de la richesse nationale, le HCP‘s note que l’écart de création de richesse entre les provinces marocaines est en fait en train de se réduire. Selon le rapport, l’écart entre les provinces les plus performantes et les moins performantes du pays est passé de 70,8 milliards de dirhams (6,5 milliards de dollars) en 2019 à 65,5 milliards de dirhams (6 milliards de dollars) en 2020.
En plus de fournir un compte rendu détaillé de la contribution des provinces au PIB national en 2020, le rapport a également noté les tendances croissantes du consumérisme dans le pays.
À l’instar du PIB, les tendances positives en matière de consommation sont concentrées dans trois provinces, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Sale-Kenitra et Fès-Meknes, qui représentent 51 %, soit 672,4 milliards de dirhams (62,5 milliards de dollars), des dépenses nationales en 2020.
Les disparités régionales en matière de tendances de consommation se sont également réduites entre 2019 et 2020, a encore noté le HCP, détaillant que la différence entre la moyenne nationale et celle des régions moins performantes est passée de 39 milliards de dirhams (3,6 milliards de dollars) en 2019 à 36 milliards de dirhams (3,3 milliards de dollars) en 2020.