L’Observatoire Tunisien de l’Economie (OTE) vient de publier une note d’information rappelant que le forum de la coopération sino-africaine a été créé suite à la première conférence ministérielle sur la coopération entre la Chine et les pays africains, qui s’est tenue dans la capitale chinoise Pékin en octobre 2000. On indique qu’il est composé de 53 pays africains en plus de la Chine.
Au cours des deux dernières décennies, la Chine a tenu à développer la solidarité et la coopération avec les pays africains à travers une stratégie à long terme à travers le Sommet de Johannesburg en 2015 et le Sommet de Pékin du Forum de la coopération sino-africaine en 2018.
La Chine a été le plus grand partenaire commercial du continent africain depuis 2007. Les échanges commerciaux ont atteint leur apogée au cours des dix premiers mois de cette année, dépassant les 200 milliards de dollars américains, assure la note de l’OTE.
L’observatoire précise, par ailleurs, que la coopération sino-africaine ne se limite pas aux seuls échanges commerciaux. Depuis le lancement de l’initiative en 2000 en Afrique, les entreprises chinoises ont mis en place plus de 10 000 km d’autoroutes, 1 000 ponts, 100 ports, 80 centrales électriques, en plus des infrastructures médicales, écoles et installations sportives, et ont formé 160 000 spécialistes dans divers domaines.
Les 29 et 30 novembre, Dakar, capitale du Sénégal, a accueilli le Forum de la coopération africaine FOCAC 2021, où a été signé le plan d’action 2022-2024 et la vision de la coopération Chine-Afrique 2035 sur la lutte contre le changement climatique, en plus de l’émission de la Chine d’un livre blanc sur la coopération sino-africaine dans la nouvelle ère.
Dans ce cadre, un centre sino-africain sera également mis en place pour fournir aux institutions financières une ligne de crédit de 10 milliards de dollars, affirme-t-on.
Dans le même contexte de coopération économique avec les pays africains, l’Union européenne entend mettre en œuvre un dispositif appelé Global Gateway avec un investissement de 3 000 milliards d’euros pour réhabiliter les infrastructures de plusieurs pays dans le but de concurrencer la route de la soie chinoise. Un saut qualitatif dans la notion de partenariat économique et de compensation pour l’échec d’autres projets comme l’Union pour la Méditerranée.
Il est à noter que tant le Maroc que l’Algérie ont préféré participer au Forum Chine-Afrique plutôt qu’au Forum des ministres des Affaires étrangères de l’Union pour la Méditerranée, qui coïncidait avec le Forum Chine-Afrique. Au vu des opportunités et perspectives de coopération que recèle la coopération avec la Chine.
Des observateurs croient que le forum ouvre de nombreuses voies de coopération telles que l’initiative “la Ceinture et la Route” et l’élargissement de la coopération avec des institutions financières telles que la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.
Rappelons qu’un décret présidentiel a été publié lors de l’adhésion de la Tunisie à cette banque le 2 décembre 2021, ainsi que le Fonds de développement sino-africain. Ceci afin de de bénéficier des liquidités disponibles, de financement, et des nouveaux concepts et options de développement économique qui pourraient être plus qu’appropriés que politique classique en la matière.
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