Les exportations agricoles du Maroc vers l’Europe continuent d’augmenter, y compris en Allemagne, qui a vu ses achats de tomates marocaines augmenter de 73,16% au cours des cinq dernières années.
Parallèlement, les achats de tomates de l’Allemagne en provenance d’Espagne et des Pays-Bas ont diminué respectivement de 19% et de 26,3% par rapport à 2018, a rapporté le média spécialisé dans l’agriculture FreshPlaza.
L’année dernière, l’Allemagne a importé plus de 633 millions de kilogrammes de tomates, les Pays-Bas étant le principal fournisseur avec un volume de près de 293 millions de kilogrammes.
Par ailleurs, les importations allemandes de tomates espagnoles se sont élevées à plus de 152 kilogrammes.
“Le Maroc reste le troisième fournisseur de tomates du marché allemand après avoir vendu 70,65 millions de kilos à cette destination en 2022”, ajoute le média.
La position de plus en plus dominante du Maroc sur le marché européen continue d’inquiéter les producteurs européens.
En mai, les fournisseurs européens de tomates du Portugal, de l’Italie, de la France et de l’Espagne ont tenu une réunion pour discuter de la croissance des exportations de tomates du Maroc.
La croissance incontrôlée des importations de tomates en provenance du Maroc et les politiques communautaires en matière de santé des plantes et d’emballage, qui découlent de la stratégie “de la ferme à la table”, menacent la production communautaire de tomates”, a déclaré FreshPlaza, citant le groupe.
Le groupe a averti que la croissance des exportations de tomates du Maroc est passée de plus de 365000 tonnes en 2021 à plus de 557 000 tonnes en 2022.
Les producteurs européens n’ont pas été les seuls à s’inquiéter de la situation.
Les clients locaux au Maroc ont également exprimé leur frustration face à l’augmentation des exportations marocaines alors que les prix montent en flèche sur les marchés locaux.
En réponse, beaucoup ont demandé au gouvernement d’arrêter les exportations de légumes et de fruits pour aider à réduire la pression sur le pouvoir d’achat des Marocains dans le contexte de la crise de l’inflation.